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Loi « immigration » : plusieurs rassemblements en France pour réclamer son « retrait total »

Lors de la marche d’opposition à la loi « immigration », à Paris, le 14 janvier 2024.

Des milliers d’opposants à la loi « immigration » sont descendus, dimanche 14 janvier, dans les rues à Paris, Marseille, Bordeaux ou encore Lyon pour réclamer le « retrait total » du texte et maintenir la « pression » avant la décision du Conseil constitutionnel sur la loi, qui doit être rendue le 25 janvier.

« Loi “immigration”, loi raciste. On n’en veut pas, on la combat », ont scandé dans la capitale plusieurs milliers de manifestants ayant bravé le froid, en s’élançant de la place de la République. Plus de quatre cents collectifs, associations, syndicats et partis politiques avaient appelé à manifester contre un texte qui « reprend de nombreuses idées de l’extrême droite ».

« Nous demandons le retrait pur et simple de la loi. Nous sommes venus en France pour travailler, nous ne sommes pas des délinquants », lâche Mariama Sidibé, une ancienne aide à domicile désormais porte-parole de la Coordination des sans-papiers de Paris. « C’est une loi raciste, faite pour nous maintenir dans la précarité et nous criminaliser, cette mobilisation n’est qu’un début », renchérit Aboubacar Dembélé, du collectif des travailleurs sans-papiers de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne).

Nouvel appel à manifester le 21 janvier

Pendant un rassemblement contre la loi « immigration », à Bordeaux, le 14 janvier 2024.

« Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, nous dit que ce texte serait nécessaire pour nous protéger de l’extrême droite. Mais alors pour ne pas avoir Marine Le Pen, il applique le programme de Marine Le Pen, c’est insensé », s’indigne ainsi Marc Cecone, ex-mécanicien dans les transports publics, qui a défilé à Marseille aux côtés de 2 500 personnes, selon le décompte de la préfecture. Adopté au forceps par le Parlement le 19 décembre, le texte restreint notamment le versement des prestations sociales pour les étrangers, instaure des quotas migratoires, remet en question l’automaticité du droit du sol et rétablit un « délit de séjour irrégulier ».

« On n’attend rien de la décision du Conseil constitutionnel : il va sans doute enlever certains articles, mais nous, on demande le retrait total », a commenté Denis Godard, un responsable de la Marche des solidarités. A Lyon, entre 2 300 personnes (selon la préfecture) et 3 000 personnes (selon les organisateurs) ont défilé pour demander ce même retrait. A Bordeaux, ils étaient de 2 000 à 3 000 personnes, selon le décompte de journalistes de l’Agence France-Presse. Des pancartes en forme de visages humains dénonçaient des situations critiques : « Nous travaillons et payons nos impôts depuis deux ans. Ma famille ne percevra plus les allocations familiales. »

Avant la décision du Conseil constitutionnel, un nouvel appel à manifester contre la loi a été lancé par plus de deux cents personnalités et publié par Mediapart et L’Humanité, pour le 21 janvier.

Le Monde avec AFP

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