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Le dirigeant de la National Rifle Association, le lobby américain des armes à feu, a annoncé sa démission avant son procès prévu lundi

Le vice-président exécutif et directeur général de la National Rifle Association (NRA), Wayne LaPierre, lors de la convention annuelle de l’association, à Indianapolis, Etats-Unis, le 14 avril 2023.

Le dirigeant de longue date de la National Rifle Association (NRA), puissant lobby américain des armes à feu, a annoncé vendredi 5 janvier sa démission. Son annonce intervient trois jours avant le début d’un procès civil à New York dans lequel il est mis en cause aux côtés d’autres dirigeants de la NRA pour détournement de fonds à des fins personnels.

Wayne LaPierre, 74 ans, vice-président exécutif et directeur général, a précisé que son départ prendrait effet le 31 janvier. Il est à la tête de la NRA depuis 1991. Andrew Arulanandam deviendra le PDG et vice-président exécutif par intérim, a annoncé l’organisation, qui revendique plus de cinq millions de membres.

« Avec fierté pour tout ce que nous avons accompli, j’annonce ma démission de la NRA », a déclaré M. LaPierre dans un communiqué publié par l’organisation. « J’ai été un membre à part entière de cette organisation pendant la majeure partie de ma vie d’adulte, et je ne cesserai jamais de soutenir la NRA et son combat pour la défense (…) du deuxième amendement. Ma passion pour notre cause brûle plus que jamais », a-t-il poursuivi.

Le super VRP des armuriers

Depuis plus de trois décennies, cet inlassable défenseur du droit de porter des armes individuelles est le visage connu de la NRA, association affaiblie par des affaires récentes mais qui conserve néanmoins une redoutable emprise sur les élus.

C’est sous la houlette de Wayne LaPierre que le lobby est devenu extrêmement actif auprès des responsables politiques, qu’elle finance ou note défavorablement, parvenant à bloquer au Congrès les propositions de loi qu’elle estime défavorables. La NRA a par exemple versé des dizaines de millions de dollars à la campagne présidentielle de Donald Trump en 2016.

Un procès intenté par le procureur général de l’Etat de New York, Letitia James, contre la NRA, M. LaPierre et d’autres personnes ayant occupé des postes de direction au sein de l’organisation, doit débuter lundi. Au terme d’une enquête de quinze mois, Letitia James, une démocrate, accuse M. LaPierre et d’autres dirigeants d’avoir détourné illégalement des dizaines de millions de dollars de la NRA et de dépenser les fonds de l’organisation pour des voyages personnels, des contrats de complaisance et autres abus de biens sociaux.

Après avoir tenté en vain d’obtenir la dissolution de la NRA et réclamant parallèlement le retrait de M. LaPierre, la procureure voit donc ce deuxième objectif atteint avant même que ne commence l’audience.

Présenté par ses détracteurs comme un super VRP des armuriers, Wayne LaPierre fait probablement partie des hommes les plus détestés aux Etats-Unis. Il est au contraire adulé par des millions d’autres Américains qui apprécient ses diatribes visant les milliardaires « socialistes » George Soros ou Michael Bloomberg, les démocrates, les élites d’Hollywood, les universités ou le mouvement Black Lives Matter.

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Ses mots, en 2012 après une énième fusillade meurtrière dans une école, avaient marqué : « La seule chose qui peut arrêter un méchant avec une arme, c’est un gentil avec une arme. »

Le Monde avec AP


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