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« Nous demandons un soutien affirmé des pouvoirs publics au Dry January »

Le 1er janvier a commencé la 5e édition du Dry January [Le Défi de janvier], opération de mobilisation sociale proposant de faire une pause d’alcool pendant un mois. Comme c’est le cas depuis le lancement de l’initiative, la Société française de santé publique (SFSP) et ses adhérents soutiennent cette nouvelle édition, qui se tient à nouveau grâce à la mobilisation d’acteurs associatifs, dont plusieurs de nos membres, et sans aucun soutien public.

Ce Défi de janvier permet d’offrir un répit à son corps, à son porte-monnaie, et de faire le point sur la place qu’occupe l’alcool dans son quotidien. Les bénéfices de cette pause sur la santé sont prouvés : perte de poids, meilleur sommeil, regain d’énergie, meilleure concentration et, à terme, une consommation d’alcool mieux maîtrisée, même chez celles et ceux qui n’ont pas « réussi » complètement le défi. Rappelons que toute journée sans alcool est une réussite.

Le succès non démenti du Dry January et son traitement médiatique positif manifestent un changement du rapport entretenu collectivement à la consommation d’alcool. En 2024, ce sont plus de soixante associations, fédérations, sociétés savantes, groupements de patients, collectivités territoriales qui s’engagent dans l’opération. Nous demandons un soutien affirmé des pouvoirs publics au Dry January !

Un déterminant majeur de la santé

L’ensemble de la population est concerné par les conséquences négatives de la consommation d’alcool, et non, comme cela est parfois perçu, les seules personnes dépendantes.

Près d’un quart des 18 à 75 ans a une consommation qui dépasse les repères promus par Santé publique France depuis 2017. Ces « repères de consommation » sont les suivants :

– Ne pas consommer plus de dix verres standards par semaine ;

– ne pas consommer plus de deux verres par jour ;

– ménager des jours sans consommation dans une semaine.

En résumé, et pour une bonne compréhension du grand public : « Pour votre santé, l’alcool, c’est maximum deux verres par jour et pas tous les jours. »

L’usage d’alcool est un déterminant majeur de la santé, la France occupant le peu enviable 4e rang des pays européens en matière de consommation, selon l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) (« Drogues et addictions. Chiffres clés », 2022). Il contribue aux inégalités sociales de santé et il est responsable de nombreux dommages sanitaires et sociaux, par exemple en matière d’actes de violence, et singulièrement de violences familiales. Chaque année, 49 000 décès sont attribuables à l’alcool, soit l’équivalent de villes comme Vincennes (Val-de-Marne) ou Albi (Tarn). Chaque année, l’alcool coûte 120 milliards d’euros à la société.

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