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En Allemagne, les militants du parti libéral FDP votent pour rester dans la coalition d’Olaf Scholz

De gauche à droite, Olaf Scholz, alors chancelier désigné de l’Allemagne, le chef du FDP, Christian Lindner, et Robert Habeck, des Verts, tiennent l’accord de coalition entre le SPD, les Verts et le FDP pour former un gouvernement fédéral à Berlin, le 7 décembre 2021.

L’année a commencé par une bonne nouvelle pour le chancelier allemand, Olaf Scholz : le Parti libéral-démocrate (FDP) ne quittera pas sa coalition. Ainsi en ont décidé ses adhérents, qui ont voté à 52,2 % pour le maintien de leur formation au gouvernement, lors d’une consultation interne, dont les résultats ont été rendus publics lundi 1er janvier.

Cette consultation avait été proposée par vingt-six responsables locaux du FDP après les revers essuyés par celui-ci aux élections régionales du 8 octobre 2023 en Bavière (3 %, – 2,1 points par rapport à 2018) et en Hesse (5 %, – 2,5 points). Selon eux, ces scores calamiteux étaient la preuve que leur parti aurait tout à perdre en continuant de gouverner au niveau fédéral avec les sociaux-démocrates (SPD) et les Verts. Et qu’il était donc temps de quitter cette coalition brinquebalante, dirigée depuis 2021 par un Olaf Scholz au plus bas dans les sondages de popularité.

Selon les statuts du FDP, il suffit que 500 adhérents se déclarent favorables à une consultation interne pour que celle-ci soit organisée. Ce seuil ayant été atteint sans difficulté, le vote a donc eu lieu. Sur les 72 100 encartés, 26 058 se sont exprimés, soit un taux de participation de 36 %. A l’annonce du résultat, Christian Lindner, président du FDP et ministre fédéral des finances, s’est dit satisfait, estimant qu’en votant à 52,2 % pour le maintien du parti dans la coalition ses adhérents lui ont donné un « mandat clair pour que le projet libéral continue à marquer l’action du gouvernement ».

S’il conforte M. Lindner, et par extension M. Scholz, le résultat serré de cette consultation montre qu’il existe malgré tout une forte insatisfaction au sein du FDP. Depuis 2021, celui-ci a enregistré défaite après défaite dans les Länder : avant de se voir sanctionner en Bavière et en Hesse, en octobre 2023, les libéraux-démocrates ont ainsi été exclus des parlements de Berlin, de Basse-Saxe et de Sarre – faute d’avoir atteint les 5 % nécessaires pour avoir des élus – et rejetés sur les bancs de l’opposition dans le Schleswig-Holstein et en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, où ils participaient aux exécutifs régionaux.

L’année 2024 s’annonce difficile

Sur le plan électoral, 2024 devrait à nouveau être une année difficile pour le FDP. Pour les européennes du 9 juin, le parti espère faire mieux que ses 5,4 % obtenus en 2019, et ce, grâce à la notoriété de sa tête de liste, Marie-Agnes Strack-Zimmermann, la présidente de la commission de la défense du Bundestag, qui s’est fait connaître du grand public en 2022 en critiquant ouvertement M. Scholz pour sa politique hésitante en matière de livraisons d’armes à l’Ukraine.

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