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Dans ses vœux aux Français, Emmanuel Macron affiche sa « détermination » à « réarmer » la nation

Capture d’écran des vœux aux Français d’Emmanuel Macron, sur France 2, le 31 décembre 2023.

C’est debout dans la nuit noire, devant les drapeaux des nations olympiques plantés dans les jardins de l’Elysée, qu’Emmanuel Macron a choisi, dimanche 31 décembre 2023, de prononcer ses vœux aux Français pour l’année 2024. Une année de « détermination, de choix, de régénération, de fierté », a martelé le chef de l’Etat sur un ton grave, comme pour contrecarrer l’usure de son pouvoir après une année de crises. L’année 2024 sera, promet-il, « un millésime français ».

Après six ans et demi à la tête de l’Etat et luttant pour « agir encore, dans l’intérêt de la nation », le président de la République dresse le constat sombre d’une France tenaillée en 2023 par les menaces extérieures et les fractures intérieures. « La peur du retour de la guerre, du déclassement, de la perte de contrôle sont bien là », énumère-t-il, en citant les conflits en Ukraine comme au Proche-Orient et en rendant hommage aux quarante et un Français assassinés lors des attaques terroristes du Hamas, le 7 octobre.

L’inflation, « qui rend tout plus difficile », et « les divisions », « les gestes de haine, parfois, des violences », fragilisent aussi « la cohésion de la nation », ajoute-t-il, dans une allusion aux émeutes de l’été 2023 qui ont sidéré le pays, sans que le gouvernement offre, jusqu’ici, de réponses jugées convaincantes par les Français.

« Je sais bien sûr les impatiences, oserais-je dire que je les partage, même si les premiers changements sont visibles », avance-t-il, prêt à faire « plus et plus vite », et convaincu que « dans ce contexte de crises peut naître le meilleur ». Le président de la République a balayé d’un revers de la main la crise politique qui traverse son camp depuis le vote de la loi relative à l’immigration, le 19 décembre, avec les voix du Rassemblement national, au prix de la démission du ministre de la santé, Aurélien Rousseau, et d’un malaise partagé par d’autres membres du gouvernement et une kyrielle de députés de la majorité. Il a préféré vanter « la force de caractère, vertu des temps difficiles ».

Le terme « réarmement » employé sept fois

Alors que cette loi emprunte à la « préférence nationale » défendue par l’extrême droite, en distinguant travailleurs étrangers et nationaux pour verser des prestations sociales, ou impose une caution aux étudiants étrangers, Emmanuel Macron la présente comme nécessaire pour « lutter contre les passeurs et l’immigration clandestine » et « mieux intégrer ceux qui ont vocation à demeurer sur notre sol : réfugiés, étudiants, chercheurs, travailleurs ».

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