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Airbus et Boeing enregistrent des records de commandes mais peinent à livrer les avions

Sur le site de l’usine Airbus, à Hambourg (Allemagne), le 11 mai 2022.

Airbus a des problèmes de riche. En une seule semaine, du 12 au 19 décembre, l’avionneur européen a enregistré pas moins de 537 commandes d’appareils commerciaux. Dans ce total, un contrat géant conclu avec Turkish Airlines. La compagnie turque s’est engagée pour 220 avions dont 150 exemplaires du moyen-courrier A321 et 70 long-courriers A350 auxquels s’ajoutent 135 appareils en option. Une commande évaluée, prix catalogue, à 53 milliards de dollars (près de 48 milliards d’euros). A cela s’est ajouté un contrat de 157 A320neo supplémentaires commandés, mardi 19 décembre, par la compagnie à bas coûts britannique Easyjet, pour 15 milliards de dollars.

Avec cette avalanche de contrats, Airbus va battre son précédent record qui datait de 2013 quand il avait enregistré 1 503 commandes. Mercredi 27 décembre, il comptait 1 938 avions supplémentaires. Avec pas loin de 9 000 avions en magasin, l’avionneur s’est assuré près de douze années de production garantie. Un rêve d’industriel.

Il faut dire qu’à Toulouse, comme à Seattle (Washington), chez le rival Boeing, on ne touche plus terre depuis la sortie de la crise liée au Covid-19. A en croire les prévisions du groupe américain, le nombre d’avions commerciaux en service va doubler d’ici à 2044, passant de 24 500 appareils aujourd’hui à 48 575. Un chiffre en contradiction avec la nécessité de lutter contre le réchauffement climatique, mais qui illustre l’essor attendu du trafic aérien.

Cette estimation est validée par l’Association du transport aérien international qui a sonné l’alarme auprès des compagnies aériennes, signalant qu’elles devront recruter entre 500 000 et 600 000 pilotes pour s’installer aux commandes de tous les aéronefs sillonnant les cieux du monde entier d’ici vingt ans.

Si cet afflux de commandes est une bonne nouvelle pour le commerce extérieur de la France et la pérennité de l’emploi des salariés d’Airbus, il commence par peser de plus en plus sur la logistique de l’entreprise. Notamment sur les délais de livraisons qui ne cessent de s’allonger. Avant la crise liée au Covid-19, les compagnies devaient patienter cinq années minimum avant d’être livrées. Il faut aujourd’hui compter un délai supplémentaire de deux ans. Il n’est d’ailleurs pas impossible que la multiplication des contrats géants, ces derniers mois, soit l’une des réponses trouvées par les compagnies pour essayer de raccourcir les délais de livraison. En effet, Boeing et Airbus seraient plus enclins à trouver des créneaux de livraisons rapprochés pour des clients importants que pour ceux ne commandant que quelques unités.

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