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Quatre mois après la disparition de Li Shangfu, la Chine nomme un nouveau ministre de la défense

L’ancien ministre de la défense chinois, Li Shangfu, à Singapour, le 4 juin 2023.

La Chine a désigné Dong Jun comme nouveau ministre de la défense, a rapporté, vendredi 29 décembre, l’agence de presse officielle Chine nouvelle, citant une décision du comité permanent de l’Assemblée nationale populaire, le Parlement chinois.

Le poste était vacant depuis le limogeage, en octobre, de son prédécesseur, Li Shangfu, dont la dernière apparition publique remonte à la fin d’août. Aucune raison n’a jamais été donnée à son éviction après tout juste sept mois en poste. Le ministère de la défense se refusait depuis à dire clairement qui assurait l’intérim à la tête de la plus grande armée du monde.

Né en 1961, Dong Jun a été promu commandant de la marine en août 2021. Il était auparavant un vice-responsable du commandement sud de l’armée chinoise, qui comprend comme zone d’opération la mer de Chine méridionale, où des litiges territoriaux opposent Pékin aux pays riverains.

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Promotion surprise

Cette promotion est une surprise. Des analystes s’attendaient à ce que Liu Zhenli, un général de 59 ans et chef d’état-major interarmées, devienne le nouveau ministre de la défense chinois. Il s’était notamment entretenu la semaine dernière avec son homologue américain, le général Charles Q. Brun Jr, lors du premier appel de haut niveau depuis plus d’un an entre militaires des deux premières puissances mondiales.

La nomination de Dong Jun, issu de la marine, est « un signe que la Chine considère la mer de Chine méridionale comme une nouvelle zone prioritaire », estime sur X (anciennement Twitter) le politologue Wen-Ti Sung, expert de la région à l’Université nationale australienne.

Cette nomination survient, par ailleurs, à deux semaines d’une élection présidentielle à Taïwan, que la Chine considère comme l’une de ses provinces, et après un remaniement à la tête de l’unité de l’armée chinoise chargée des missiles stratégiques, notamment nucléaires.

En juillet, les autorités avaient annoncé doter cette unité d’une nouvelle direction sans expliquer ce changement. Des médias avaient alors fait état d’une enquête pour corruption impliquant son ancien chef, qui n’avait pas été vu en public pendant des semaines.

Le Monde avec AFP


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