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Pour les détenteurs d’un plan d’épargne-retraite, cinq erreurs à ne pas faire

Créé en mai 2019, pour donner un nouveau souffle à l’épargne-retraite, le plan d’épargne-retraite (PER) est un dispositif unique qui remplace différents produits d’épargne dédiés. A sa création, le cahier des charges comportait notamment la volonté d’uniformiser les règles. Mais, malgré cet effort de simplification, le PER reste une solution complexe, avec de nombreuses règles. Voici quelques pièges à éviter.

Y placer toutes ses économies

Il ne faut pas oublier que le PER est un produit tunnel. Autrement dit, l’épargne logée dans cette enveloppe y est bloquée jusqu’à la retraite. Il existe bien des cas de déblocage anticipé, comme l’acquisition de sa résidence principale ou les accidents de la vie (invalidité, décès du conjoint ou partenaire de pacs, expiration des droits au chômage, surendettement et cessation d’activité non salariée à la suite d’un jugement de liquidation judiciaire), mais ces derniers ont vocation à répondre à des cas exceptionnels et dramatiques. « Le PER est une brique parmi d’autres, qui doit s’intégrer dans une stratégie patrimoniale avec une approche globale », souligne Julien Male, directeur général adjoint du groupe de conseil en gestion de patrimoine Laplace.

Avant de souscrire, il faut disposer bien sûr d’une épargne de précaution suffisante, mais aussi d’une ou de plusieurs enveloppes d’épargne liquide comme l’assurance-vie. Ces dernières permettront de financer des projets qui interviendront pendant la vie active, comme un achat immobilier, les études des enfants, etc. Pour une capacité d’épargne donnée, il faut donc en affecter une bonne partie à ces projets, et uniquement le solde à la retraite.

Verser sans défiscaliser

Le dispositif prévoit que les versements sont déductibles des revenus imposables, puis taxés à la sortie. Même si la tranche marginale d’imposition reste identique, c’est intéressant pour le souscripteur, car ce décalage de l’impôt dans le temps permet d’investir davantage et, ainsi, de faire fructifier une épargne qui n’aurait pas existé en l’absence d’un coup de pouce fiscal. Toutefois, il est aussi possible de ne pas opter pour la déductibilité et, ainsi, de ne pas être imposé sur les sommes récupérées à la sortie. C’est au choix de l’épargnant à chaque versement. Mais, dans ce cas, quel est l’intérêt d’opter pour un placement bloqué jusqu’à la retraite ?

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En l’absence de gain fiscal à l’entrée, mieux vaut privilégier l’assurance-vie qui offre une plus grande souplesse. « Il y a une exception pour les gens dispendieux, estime Albert d’Anthoüard, directeur de la clientèle privée de la plate-forme de conseil et d’investissement en ligne Nalo. Pour eux, ce peut être utile d’investir dans un environnement bloqué afin d’éviter de casser leur tirelire à la première sollicitation. »

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