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L’armée américaine rapporte avoir frappé des sites pro iraniens en Irak, un « acte hostile », dénonce Bagdad

Les Etats-Unis ont annoncé avoir frappé, lundi 25 décembre, trois sites utilisés par le Hezbollah et d’autres forces soutenues par l’Iran en Irak en réponse notamment à une attaque ayant ciblé des personnels américains à Erbil, dans le nord du pays. Au moins un membre d’une faction irakienne pro-Iran a été tué et 24 autres blessés mardi à l’aube, ont communiqué des sources de sécurité irakiennes à l’Agence France-Presse, quelques heures après l’annonce de Washington. Bagdad a dénoncé un « acte hostile ».

« L’armée américaine a procédé à des frappes nécessaires et proportionnées sur trois installations utilisées par les Kataeb Hezbollah et des groupes affiliés en Irak », a déclaré le secrétaire à la défense américain, Lloyd Austin, dans un communiqué. Ces frappes sont « une réponse à une série d’attaques contre des personnels américains en Irak et en Syrie menées par des milices soutenues par l’Iran, dont celle des Kataeb Hezbollah, affilié à l’Iran, et des groupes affilés, contre la base aérienne d’Erbil plus tôt dans la journée », a-t-il souligné. Les Kataeb Hezbollah, ou Brigades du Hezbollah, sont considérées comme une organisation terroriste par le département d’Etat américain depuis 2009.

Un responsable du ministère de l’intérieur irakien a déclaré qu’une frappe avait visé un site des Hachd Al-Chaabi – les unités de la Mobilisation populaire – à Hilla, chef-lieu de la province de Babylone, au sud de Bagdad. Une personne y a été tuée et vingt blessées, tandis que quatre autres ont été touchées dans une deuxième frappe à Wassit, dans le Sud. Des civils figurent parmi les blessés, a précisé le gouvernement irakien dans un communiqué.

« Le ciblage de sites militaires irakiens par la partie américaine est considéré comme un acte hostile », a, par ailleurs, réagi le gouvernement irakien. Ces frappes « nuisent aux relations bilatérales » et représentent « une atteinte inacceptable à la souveraineté » irakienne, est-il ajouté.

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Trois Américains blessés

L’attaque d’Erbil a blessé trois Américains, dont un grièvement, a annoncé Adrienne Watson, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche. Cette attaque a été menée à l’aide d’un drone explosif et a été revendiquée par le groupe Résistance islamique en Irak, nébuleuse de combattants issus de plusieurs groupes armés pro-Iran qui sont aussi affiliés aux unités de la Mobilisation populaire, des anciens paramilitaires intégrés aux forces régulières.

Les attaques imputées aux groupes pro iraniens contre des troupes américaines se sont multipliées en Irak et en Syrie depuis le début de la guerre entre le Hamas et Israël le 7 octobre. Cent trois d’entre elles ont été recensées par Washington depuis le 17 octobre, en majorité revendiquées par le groupe Résistance islamique en Irak, qui dénonce le soutien américain à Israël.

« Les Etats-Unis agiront à un moment et de la façon de son choix si ces attaques devaient se poursuivre », a souligné Mme Watson dans un communiqué. Washington dispose d’environ 2 500 militaires en Irak et de 900 en Syrie, dans le cadre d’un dispositif destiné à lutter contre une éventuelle résurgence du groupe Etat islamique.

Le Monde avec AFP

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