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L’année 2023 sous le signe de l’intelligence artificielle

Quelle année pour l’intelligence artificielle ! Ce concept né dans les années 1950 n’a jamais été aussi présent, y compris chez les profanes, depuis la mise en ligne de l’agent conversationnel de l’entreprise OpenAI, ChatGPT, le 30 novembre 2022.

En un an, les innovations, liées ou non aux modèles génératifs dont ChatGPT est la figure de proue, défraient la chronique économique (avec la compétition féroce entre entreprises installées et start-up), politique (avec la négociation au niveau européen d’une régulation pour les technologies d’intelligence artificielle), judiciaire (avec des procès liés au respect du droit d’auteur) ou même sociétale (pour ou contre l’utilisation de ChatGPT à l’école ?)…

Dans les laboratoires de recherche aussi, les cerveaux ont chauffé.

Dans le domaine de la santé, notre dossier de mai dressait un inventaire non exhaustif d’initiatives destinées à prédire, à partir d’une photo, si un foie peut être greffé. Ou à identifier des malformations cardiaques précoces sur un fœtus. En mai, Google et sa filiale DeepMind annonçaient que les réponses de leur logiciel MedPaLM-2 à des questions médicales étaient jugées meilleures, par des humains, que celles de vrais médecins.

Un logiciel de « petit chimiste »

En juillet, une équipe de l’université de Washington appliquait les principes de la génération d’images utilisées par les célèbres outils Midjourney ou Stable Diffusion pour obtenir de nouvelles structures de protéines ayant possiblement des intérêts biologiques.

Cet été encore, deux travaux des universités Stanford et de Californie à San Francisco donnaient la parole à des patients handicapés grâce à des implants cérébraux et à une traduction de leurs signaux en voix. Et, en octobre, une équipe de Meta semblait lire dans les pensées, en reproduisant des images vues par des cobayes grâce, notamment, à des IRM.

En novembre, DeepMind frappait deux fois dans les revues Science et Nature, grâce à un simulateur de la météo à dix jours, plus rapide que les supercalculateurs actuels, et avec un logiciel de « petit chimiste » qui a prévu des centaines de milliers de nouveaux alliages potentiellement intéressants.

L’année 2023 a vu aussi des avancées pour imaginer les systèmes de réglages de l’optique adaptative des télescopes, pour détecter des contenus protégés par le droit d’auteur, pour gagner au jeu de stratégie Diplomatie, pour piloter des drones ou faire sortir une bille d’un labyrinthe… Selon le rapport annuel « State of AI », les publications scientifiques croissent dans tous les domaines, médecine, chimie mais aussi économie, physique ou mathématiques. Le slogan « L’IA pour la science » se répand partout.

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