Des panneaux, généralement posés sur la toiture, qui produisent de l’électricité, c’est le principe des panneaux solaires photovoltaïques, qui séduisent de plus en plus de particuliers. Le courant produit peut ensuite être utilisé pour les besoins du logement, ou vendu à EDF. Troisième possibilité, la plus classique à la maison : en consommer une partie et vendre l’excédent.
« Le succès des installations photovoltaïques est indéniable, on peut même parler d’un tsunami de demandes, et la filière a parfois du mal à faire face », estime Mathias Laffont, directeur économie, mobilité et bâtiment de l’Union française de l’électricité. Fin septembre 2022, Enedis, qui gère le réseau électrique, recensait près de 600 000 installations photovoltaïques toutes puissances confondues, contre 500 000 en juin 2021. Près de 200 000 clients, raccordés au réseau public, consommaient tout ou partie de leur production. Un chiffre en très forte hausse : ils étaient un peu plus de 100 000 fin mars 2021… et 3 000 en 2015.
Si Enedis ne distingue pas les installations des particuliers de celles des professionnels, l’entreprise indique que les autoconsommateurs sont essentiellement des clients équipés d’installations d’une puissance de moins de 36 kilovoltampères (kVA), réservées aux particuliers et petits professionnels.
La technologie intéresse le grand public, mais il s’agit d’un domaine relativement complexe et il est préférable, pour les particuliers qui souhaitent se lancer, d’en maîtriser au préalable les grands principes.
Des tarifs de revente différents
Premier élément à connaître : la vente du courant produit par les panneaux est très réglementée. EDF Obligation d’achat (EDF OA) est l’organisme qui achète l’électricité, à un tarif fixé à intervalles réguliers par la Commission de régulation de l’énergie. Le tarif varie selon la puissance de l’installation, l’implantation des panneaux sur la toiture et le mode de vente.
Quand une partie du courant est consommée sur place, le tarif diffère de celui de la revente totale. Pour une autoconsommation avec vente du surplus, le tarif d’achat du courant produit est actuellement fixé à 13,39 centimes d’euro le kilowattheure (kWh). S’ajoute une prime d’investissement à l’autoconsommation de 510 euros par kilowatt crête (kWc). Pour une revente totale, c’est 23,95 centimes d’euros. Ces prix valent pour les installations de moins de 3 kWc.
« La rentabilité varie en fonction de l’installation, mais, en moyenne, il faut compter dix à quinze ans pour s’y retrouver, et on peut tabler sur une baisse de 30 à 50 % de la facture d’électricité par rapport à une maison sans panneaux », indique Emilien Lassara, chargé de projets photovoltaïques à l’association Hespul, qui accompagne les particuliers. Une économie qui n’est obtenue que si les occupants de la maison adaptent leur utilisation du courant.
Il vous reste 50% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
