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La dette publique française stabilisée à un peu plus de 3 000 milliards d’euros, selon l’Insee

Entre juillet et septembre 2023, la dette française a augmenté de 41,3 milliards d’euros, pour atteindre 3 088,2 milliards d’euros, se stabilisant à 111,7 % du produit intérieur brut (PIB), comme au trimestre précédent, a annoncé l’Institut national de la statistique (Insee), vendredi 22 décembre.

La hausse de la dette en valeur absolue provient essentiellement de l’augmentation de la dette de l’Etat (+ 45,3 milliards d’euros). La dette des organismes divers d’administration centrale s’est repliée de 1,3 milliard d’euros ; celle des collectivités locales, de 1,1 milliard d’euros ; et celle des administrations de sécurité sociale, de 1,6 milliard.

Au premier trimestre de l’année 2023, la dette avait dépassé pour la première fois le seuil symbolique de 3 000 milliards d’euros, remontant à 112,5 % PIB, contre 111,8 % à la fin de décembre 2022. Le niveau d’endettement pour le deuxième trimestre a été revu en légère baisse, à 111,7 %, contre 111,8 % annoncés précédemment.

Accord pour assouplir les règles budgétaires de l’UE

Le traité européen de Maastricht de 1992 fixait pour les Etats une limite de dette publique à 60 % du PIB, seuil que la France a dépassé à la fin de l’année 2002, pour ne plus jamais repasser en dessous depuis.

Depuis la pandémie de Covid-19, suivie de la guerre en Ukraine, cette règle ainsi que celle d’un déficit public inférieur à 3 % du PIB ont été suspendues. Elles seront réactivées en 2024.

Mercredi, les ministres des finances de l’Union européenne sont toutefois tombés d’accord sur un assouplissement des règles budgétaires européennes, qui doit garantir le redressement des finances publiques sans compromettre les investissements en faveur notamment de la transition verte.

Dans sa loi de programmation des finances publiques fixant la trajectoire budgétaire de la France jusqu’en 2027, adoptée en septembre au Parlement grâce à l’article 49.3 de la Constitution, le gouvernement prévoit de ramener la dette à 108,1 % du PIB à cette échéance et le déficit public à 2,7 % du PIB, contre 4,9 % prévus pour cette année.

Au micro de Franceinfo vendredi, le ministre délégué chargé des comptes publics, Thomas Cazenave, a reconnu la nécessité de « mieux maîtriser » les finances publiques de la France. « Est-ce qu’on peut rester avec 5 % de déficit, 3 000 milliards de dette ? Non », a-t-il tranché, rappelant la volonté du gouvernement de supprimer progressivement le « bouclier tarifaire » déployé par l’exécutif pour modérer l’impact, sur les consommateurs, de la flambée des prix du gaz et de l’électricité.

Le Monde avec AFP

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