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Quel héritage pour Paris 2024 ? Des lendemains de fête difficiles après Athènes 2004

Laissé à l’abandon, l’ancien stade olympique de baseball situé sur les terrains de l’ancien aéroport international d’Hellinikon (banlieue d’Athènes), le 25 octobre 2017.

Au nord d’Athènes, les arches dessinées pour soutenir le toit du stade olympique de l’architecte espagnol Santiago Calatrava Valls trônent majestueusement dans le paysage urbain. Elles rappellent la fête de l’été 2004, lorsque la capitale grecque a accueilli les Jeux olympiques. En 1996, pour le centenaire de la compétition moderne, Atlanta (Etats-Unis) avait été choisie. Athènes l’avait mal digéré et voulait que ces Jeux de 2004 sur leur terre originelle restent mémorables. Près de vingt ans plus tard, le souvenir de cet événement sportif a laissé un goût amer.

En septembre, le stade Calatrava a fermé pour une durée indéterminée. Les structures métalliques du toit ont échoué aux derniers tests de sécurité : des travaux sont nécessaires. Une dizaine de spectacles, dont un concert du groupe Coldplay, ont été annulés.

Pendant près de dix ans, la construction, qui a coûté, selon la presse grecque, 130 millions d’euros, n’a pas été entretenue. La crise économique (2009-2018) est passée par là. En 2014, après plusieurs articles dénonçant l’état du complexe olympique, 8 millions d’euros avaient été trouvés, difficilement, pour son entretien.

Alors que la situation économique est désormais meilleure, le premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, a promis, en septembre, que 57 millions d’euros seront investis pour tout le parc olympique. « Qui ne ressent pas de la déception en voyant les images d’installations si importantes, laissées à l’abandon depuis tant d’années ? », s’était-il alors ému sur les réseaux sociaux.

Hippodrome cherche cavaliers

Les piscines, terrains de tennis ou pistes cyclables situés dans le complexe restent accessibles à tous, selon Spyros Capralos, le président du Comité olympique hellénique. « Malheureusement, il n’y avait pas de plan pour le futur des infrastructures. Certains sports, qui ne sont pas populaires en Grèce, avaient des stades entiers qui ne pouvaient pas être utilisés après les JO », admet-il, dans son bureau avec une vue plongeante sur le stade. A l’époque, Athènes s’était refusée à construire des structures provisoires, ce qui a augmenté le coût.

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Au nord d’Athènes, l’un des plus grands hippodromes d’Europe avait été bâti, mais l’équitation n’est pratiquée en Grèce que par un millier de personnes. Sur le site de l’ancien aéroport d’Hellinikon, une partie de l’espace de 620 hectares avait été utilisée pour les compétitions de canoë-kayak, de hockey sur gazon, de base-ball ou d’escrime. Puis, des années durant, le domaine a été laissé en friche.

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