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L’impact du Covid-19 sur la mortalité en France mieux connu

La chambre mortuaire du CHU de Grenoble, La Tronche, le 28 novembre 2020,  pendant la deuxième vague de l’épidémie de Covid-19.

Que trouve-t-on dans le souvenir collectif du Covid-19 pour l’année 2021 ? Pêle-mêle : un troisième confinement qui n’en était pas vraiment un, le début de la campagne de vaccination chez le médecin ou dans un vaccinodrome, l’invention du passe sanitaire ouvrant les portes des bars et des restaurants, et l’émergence, en fin d’année, d’un variant, Omicron, appelé à dominer à travers le monde.

La France, comme de nombreux autres pays, était loin d’en avoir terminé avec la phase aiguë de la pandémie, ce que confirment deux études conjointes des causes de la mortalité en 2021 publiées, mardi 19 décembre, par Santé publique France (SPF) et la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), à partir de statistiques établies par le Centre d’épidémiologie des décès de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (CépiDC-Inserm).

Comme en 2020, le Covid-19 a représenté la troisième cause de mortalité en France en 2021, avec près de 61 000 morts, soit 9,2 % du total. Cette part n’est guère plus faible qu’en 2020 (10,4 %, soit 69 000 morts). Les victimes du nouveau coronavirus ont aussi été plus jeunes, avec un âge médian de 84 ans, contre 86 ans l’année précédente. Pour 88 % des décès dus aux Covid-19, au moins une comorbidité ou complication est mentionnée sur le certificat de décès, contre 86,5 % en 2020.

Les tumeurs, première cause de mortalité en 2021

En tout, 660 000 décès ont été enregistrés pour 2021, avec un excès de mortalité de 43 000 morts (contre 48 000 en 2021) par rapport au chiffre attendu en l’absence d’épidémie. Devant le Covid-19, les tumeurs ont représenté la première cause de mortalité, avec 25,7 %. Elles restent en baisse, à l’exception des tumeurs du pancréas et des mélanomes. En seconde position viennent les maladies de « l’appareil circulatoire », c’est-à-dire le système cardiovasculaire, à 20,9 %.

Selon SPF, « l’impact de l’épidémie de Covid-19 sur la mortalité est encore majeur en 2021 ». La maladie a tué des personnes plus jeunes, « tandis que la mortalité des plus de 85 ans est passée, d’une année à l’autre, de 1 900 morts pour 100 000 habitants à 1 467 », détaille Elise Coudin, la directrice du CépiDC, soit une baisse de près de 23 %. Elle rappelle que la vaccination, disponible pour les plus âgés dès la fin de décembre 2020, n’a été accessible à l’ensemble de la population que six mois plus tard.

François Clanché, directeur de projet à la Drees, remarque ainsi que « les trois quarts des décès Covid se sont produits au premier semestre ». « Pour les plus jeunes, par rapport à 2020, 2021 a été l’année de la levée des contraintes, le Covid a davantage circulé et fait plus de dégâts, rappelle-t-il. Les plus âgés ont été protégés par la vaccination ainsi que par leurs comportements et ceux de leurs familles et amis. »

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