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Pour protéger son cœur, manger à la bonne heure

Il est souvent admis que dîner tôt est bon pour la santé. Une nouvelle étude montre que cela diminuerait sensiblement le risque de maladies cardio-vasculaires – les pathologies coronariennes et les pathologies cérébro-vasculaires comme les accidents vasculaires cérébraux (AVC).

Des chercheurs de l’Equipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle – EREN (Inserm, Inrae, université Sorbonne-Paris-Nord) – et de l’Institut de santé globale de Barcelone ont utilisé les données de 103 389 adultes de la cohorte NutriNet-Santé de 2009 à 2022 (79 % de femmes) pour étudier les effets de l’heure des repas sur le risque de maladies cardio-vasculaires. Les autoquestionnaires renseignent ce que les personnes consomment et l’heure à laquelle elles le font. « Cela nous permet justement de définir n’importe quelle prise alimentaire, pas seulement le petit déjeuner », précise le docteur Bernard Srour, chercheur à l’EREN, qui a coordonné cette étude, publiée jeudi 14 décembre dans Nature Communications.

Alors que les pathologies cardiaques et cérébro-vasculaires représentent la première cause de mortalité dans le monde et que la moitié des cas seraient liés à l’alimentation, ce travail conclut que manger tardivement pour la première fois et la dernière fois de la journée est associé à une hausse du risque de maladies cardio-vasculaires et cérébro-vasculaires.

Allonger la durée du jeûne nocturne

Plus précisément, retarder l’heure du petit déjeuner est associé à une augmentation de 6 % du risque de maladies cardio-vasculaires chaque heure, indique l’étude. Exemple : une personne prenant habituellement son petit déjeuner à 9 heures aurait un risque 6 % plus élevé d’avoir une maladie cardio-vasculaire qu’une personne le prenant à 8 heures. Le fait de retarder d’une heure le dîner est quant à lui associé à une augmentation du risque d’AVC de 8 % chaque heure. Il n’y a toutefois pas de majoration du risque de maladies coronariennes.

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Plus généralement, manger tardivement, après 21 heures, est associé à une augmentation de 28 % du risque de développer un accident ischémique transitoire (AIT) ou un AVC constitué par rapport à un dîner avant 20 heures. « Attention, ce n’est pas une variation d’une heure, nous avons comparé tous ceux qui mangent avant 21 heures et ceux qui mangent après, ce qui comprend aussi des gens qui s’alimentent après minuit », précise Bernard Srour.

Autre résultat de l’étude, plus on allonge la durée du jeûne nocturne (temps entre le dernier repas de la journée et le petit déjeuner du lendemain), plus le risque cardio-vasculaire diminue. Mais attention, prévient le chercheur, « nos travaux suggèrent que cette période doit être couplée à une première prise alimentaire tôt le matin ».

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