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Le C-HR réveille le design de Toyota

Le Toyota C-HR.

Le C-HR de Toyota ne s’est pas assagi. C’est même tout le contraire. La deuxième génération du modèle le plus extraverti de la marque japonaise se présente comme « un concept-car sur la route ». Il a encore un peu plus tendu ses lignes, biseauté ses panneaux de carrosserie, courbé sa poupe et musclé sa proue dite en « tête de marteau ». Ce penchant pour l’exubérance lui a jusqu’alors assez bien réussi. Depuis 2016, le C-HR a réalisé près de 800 000 ventes dont 110 000 en France.

Contrairement à la plupart des constructeurs, moins diserts sur leur manière d’envisager leurs options en matière de design, Toyota aime toujours autant jargonner (C-HR pour Coupé High-Rider, soit quelque chose comme « coupé surélevé ») et livrer une approche très cérébrale de ses choix stylistiques.

Lorsqu’il présente sa création, Ken Billes, qui a dirigé l’équipe qui a conçu le C-HR, évoque « deux diamants soigneusement taillés ; celui de la partie arrière a été coupé en deux, alors que celui de l’avant a été tordu ». Le toit n’est pas de la même couleur que la carrosserie, et les choix très tranchés (fenêtres arrière minuscules, hayon très incliné, toit fuyant) se paient au prix fort en matière d’habitabilité. Les passagers arrière en savent quelque chose.

Tarif élitiste

On peut trouver ce style spectaculaire très excitant ou excessivement grimaçant, mais on ne peut nier qu’il tranche avec la grisaille de la production automobile et réveille le design un tantinet somnolent de la marque japonaise. Les mauvaises langues prétendent que cette appétence à dessiner une voiture toute en nerfs est une diversion face à la lenteur des montées en régime imposée par la transmission à variation continue qui équipe les modèles de la marque.

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Il est vrai, en revanche, que le constructeur, qui a converti toute l’industrie automobile aux vertus de l’hybridation, a perdu de sa singularité. Et doit donc chercher de nouveaux territoires pour se distinguer des autres généralistes.

Toyota aurait donc trouvé son style ? Avec le C-HR, au tarif élitiste (à partir de 34 900 euros), la marque n’a pas saisi une inspiration qui va infuser à travers son catalogue, mais s’est approprié pour de bon un style supplémentaire, une nouvelle corde à son arc. En vérité, cette éminente maison n’est pas la plus excentrique qui soit, et ses coups d’éclat sont souvent l’arbre qui cache la forêt. Ce qui n’a rien d’illogique : lorsque l’on est numéro un mondial, il faut aussi respecter les normes, voire faire dans l’archi-consensuel. Pour le meilleur, on citera les dernières Prius, Mirai (à hydrogène) et Camry, aux lignes classiques et élancées. Pour le pire, on s’en tiendra au rabat-joie RAV4 et à l’indigeste bZ4X, un modèle tout électrique élaboré à contrecœur et dessiné sans envie.

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