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RN : David Rachline, Jacques Bompard, Jean-Marie Le Chevallier… des maires et des affaires

2023 : David Rachline et les « rapaces »

David Rachline en 2022.

Après les révélations journalistiques, le temps des investigations judiciaires. Le parquet de Draguignan a annoncé, le 10 décembre, l’ouverture d’une enquête préliminaire visant la mairie de Fréjus, dirigée depuis 2014 par le vice-président du Rassemblement national, David Rachline, pour des soupçons de « prise illégale d’intérêts » et de « favoritisme » en marge d’attributions de marchés publics. Cette procédure fait suite à la sortie, en novembre, du livre Les Rapaces. Enquête sur la « mafia varoise » de Marine Le Pen (Les Arènes). La journaliste de L’Obs Camille Vigogne Le Coat y détaille le train de vie dispendieux du maire RN, adepte de l’argent liquide, et ses liens de proximité avec un influent homme d’affaires local.

2021 : Fabien Engelmann et les photocopieurs

Fabien Engelmann en 2020.

Maire de Hayange (Moselle) depuis 2014 – il avait à l’époque 35 ans –, Fabien Engelmann prouve que les ennuis judiciaires n’attendent point le nombre des années. A peine élu, cet ancien syndicaliste CGT est condamné, en décembre 2014, à un an d’inéligibilité et au non-remboursement de ses frais de campagne, pour des dépenses omises. En juin 2015, le Conseil d’Etat annule la sanction d’inéligibilité. Resté maire, Fabien Engelmann est mis en examen, en 2017, pour ne pas avoir, au début de sa mandature, respecté le code des marchés publics lors de l’achat de photocopieurs pour les écoles de sa ville. Lui plaide le manque d’expérience. Le 11 mai 2021, il est condamné à une amende avec sursis.

2019 : Jacques Bompard et les plus-values

Jacques Bompard en 2015.

Longtemps, les soucis judiciaires n’ont pas empêché Jacques Bompard de porter son écharpe de maire d’Orange. Dans cette ville du Vaucluse, il a été élu en 1995, sous la bannière Front national, et réélu quatre fois, la dernière en 2020. En mai 2019, la justice le condamne à six mois de prison avec sursis et une amende pour « prise illégale d’intérêts » remontant à 2004 et à 2005, mais sans peine d’inéligibilité. Lui était reprochée la vente par la commune de biens immobiliers à des membres de sa famille qui avaient ensuite réalisé des plus-values. En appel, en mars 2021, la condamnation s’alourdit de cinq ans d’inéligibilité. Le moment pour lui de laisser son fauteuil de maire à son fils, Yann Bompard.

2011 : Daniel Simompieri et l’amitié

Daniel Simonpieri.

« C’est un ripou ou un incompétent », a estimé, dans une alternative peu flatteuse, la procureure lors de son procès en appel, en 2011, pour « favoritisme, fausses factures et emploi fictif ». Arrivé à la tête de Marignane (Bouches-du-Rhône), en 1995, sous l’étiquette Front national, Daniel Simonpieri a plusieurs fois changé de chasuble politique – d’abord celle du MNR de Bruno Mégret (issu d’une scission du FN), lors de sa réélection en 2001, puis de l’UMP, ce qui ne l’a pas empêché d’être battu en 2008. En novembre 2011, il est condamné, notamment pour avoir fait effectuer des travaux par des fonctionnaires municipaux à son domicile. « J’ai un gros défaut, je marche à l’amitié », avait-il alors plaidé.

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