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Paris 2024 : l’épreuve olympique de surf devrait se tenir à Teahupoo, selon le président polynésien

D’un côté, des associations vent debout contre une tour en aluminium, fichée dans le corail, destinée à accueillir les juges de la compétition olympique de surf à l’été 2024 et les caméras pour une retransmission planétaire de l’événement. De l’autre, des ingénieurs, des entreprises, les responsables du futur chantier… et des tests techniques qui ont brisé des blocs de corail sous les yeux des écologistes, une dizaine de jours plus tôt.

Entre eux, en bout de table, Moetai Brotherson joue les médiateurs. A sa droite, la ministre des sports. A sa gauche, la directrice de cabinet du haut-commissariat, la représentation de la France dans cette collectivité ultramarine. Le président polynésien est pourtant le seul à répondre aux inquiétudes des associations. Pendant près de cinq heures, il explique le projet, largement revu au gré des protestations. « La solution qu’on a réussi à faire adopter ce [dimanche 10 décembre] soir permet que les JO se tiennent ici », s’est félicité M. Brotherson.

La tour sera moins haute et moins lourde que prévu. Les barges destinées aux travaux seront plus petites. Le balisage sera supervisé par Pascal Luciani et Moana David, deux figures du surf local, fins connaisseurs du spot. Les forages seront plus fins. Les travaux reprendront dès lundi.

Enquête du parquet de Papeete

Pas de quoi convaincre l’association Vai ara o Teahupoo, qui mène la fronde et milite contre de nouvelles fondations. Sa présidente, Cindy Otcenasek, regrette l’abandon de la tour en bois, utilisée depuis vingt ans et qui a résisté aux codes rouges, vagues surpuissantes associées à une interdiction de mise à l’eau. Elle refuse de nouvelles fondations, et craint d’autres dommages dans le lagon.

Le 1er décembre, la barge prévue pour les travaux avait percuté le corail dans la tentative de rejoindre l’emplacement prévu pour la tour. Le président polynésien, Moetai Brotherson, avait annoncé la suspension des travaux quelques heures plus tard. Une enquête sur cette atteinte à l’environnement a été ordonnée par le parquet de Papeete.

Lors de la réunion de dimanche, le président polynésien a rappelé les sommes déjà investies dans les Jeux par la Polynésie : 30 millions d’euros jusqu’à présent et 9 millions d’euros au budget 2024.

« Dans l’absolu, s’il n’y avait pas les JO, vous pensez bien que j’aurais préféré faire des logements sociaux ou des écoles », a-t-il admis en rappelant que la décision avait été prise par le gouvernement précédent. « Mais si on ne le fait pas, on aura dépensé 4,8 milliards de francs Pacifique [40 millions d’euros] et on devra financer les aménagements supplémentaires sur une nouvelle destination », a-t-il dit.

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