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L’eurodéputée Anne-Sophie Pelletier, exclue du groupe LFI pour harcèlement, annonce une plainte en diffamation

L’eurodéputée Anne-Sophie Pelletier, exclue lundi par la délégation des élus européens de La France insoumise (LFI) pour harcèlement, a annoncé, vendredi 8 décembre dans un communiqué, déposer une plainte pour diffamation aggravée et dénoncer « les pratiques antidémocratiques » du parti.

Mme Pelletier, qui a appris « à la lecture du communiqué de presse de LFI » les raisons de son exclusion, « conteste fermement les accusations graves qui sont portées à son encontre », est-il précisé dans le communiqué transmis à l’Agence France-Presse par son avocate, Sabrina Goldman. Une plainte pour diffamation publique aggravée avec constitution de partie civile sera déposée dans les prochains jours au tribunal judiciaire de Paris, a par ailleurs ajouté Mme Goldman.

La délégation des députés européens « insoumis » avait annoncé lundi exclure Anne-Sophie Pelletier en raison d’un « comportement harcelant, déplacé et agressif » envers treize assistants parlementaires depuis 2019.

Rappelant qu’elle a été « totalement blanchie par la présidence du Parlement européen » le 16 novembre 2021 « après une enquête du comité anti-harcèlement de l’institution », le communiqué « dénonce les pratiques antidémocratiques de La France insoumise ». Il déplore l’absence d’« un débat contradictoire qui lui aurait permis de répondre aux accusations infondées dont elle est une fois de plus la victime ».

Des similitudes avec la situation de Raquel Garrido

« Anne-Sophie Pelletier estime que son éviction est liée à son choix de voter en faveur de la résolution du Parlement européen du 19 octobre visant à condamner le Hamas après l’attaque du 7 octobre contre Israël, à laquelle LFI était opposée. L’eurodéputée avait déjà exprimé son désaccord avec la ligne politique de La France insoumise à plusieurs reprises et avait subi des pressions pour se plier aux consignes de votes sans les questionner », avance le communiqué.

Mme Pelletier voit des similitudes entre sa situation et celle de la députée LFI de Seine-Saint-Denis Raquel Garrido, sanctionnée en novembre par son groupe à l’Assemblée nationale. Il lui a été reproché d’avoir nui « au bon fonctionnement collectif du groupe parlementaire » par « la diffusion de fausses informations dans la presse » ou « la mise en cause et le dénigrement ad hominem de plusieurs membres du groupe ». Mme Garrido était aussi accusée d’avoir « humilié des collaborateurs » à l’Assemblée.

Raquel Garrido affirme, elle, avoir été sanctionnée pour avoir notamment exprimé son désaccord sur « la façon dont depuis un an La France insoumise est dirigée ».

Le Monde avec AFP

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