« Nous tenons les délais », en vue d’une réouverture au culte et au public de la cathédrale Notre-Dame de Paris, prévue dans un an jour pour jour, a déclaré Emmanuel Macron lors d’une visite du chantier, vendredi 8 décembre. Pour l’occasion, il a annoncé le lancement d’un concours pour la réalisation de « six vitraux » contemporains qui porteront « la marque du XXIe siècle » dans la cathédrale reconstruite, ainsi que la création prochaine d’un « Musée de l’œuvre de Notre-Dame » dans les locaux voisins de l’Hôtel-Dieu.
Dans un entretien accordé au JT de 13 heures de France 2, le président de la République a ensuite annoncé qu’il invitait le pape François à assister à la réouverture de la cathédrale, le 8 décembre 2024. « Je l’espère, en tout cas nous l’inviterons », a répondu le chef de l’Etat, alors qu’il était interrogé sur la possible présence du pape. « L’invitation sera lancée. Mais il ne m’appartient pas de répondre en son nom », a-t-il ajouté.
« Image d’une France qui sait rebâtir »
« C’est une formidable image d’espérance et d’une France qui sait rebâtir », a affirmé le chef de l’Etat lors de sa visite depuis la nef de l’édifice religieux, après être monté à son sommet pour en admirer la nouvelle flèche. Il a évoqué « un moment à la fois important et émouvant » qui témoigne de « l’avancée extraordinaire » de « ce chantier qui paraissait impossible ».
Dans une lettre envoyée cette semaine, Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Paris, lui avait confirmé son « souhait » de voir l’Etat commander « une série de six vitraux pour les chapelles latérales sud de la nef ». « J’y souscris pleinement », a répondu vendredi le président. « C’est avec mon plein accord que nous allons lancer un concours qui permettra aux artistes contemporains de soumettre, sur la base d’une commande qui va être passée, une œuvre figurative », a-t-il ajouté, avant de faire valoir : « Le siècle qui est le nôtre aura sa place au milieu de plusieurs autres qui figurent dans les œuvres de cette cathédrale. »
Polémique autour de l’utilisation du plomb
Le chef de l’Etat a aussi annoncé que les anciens vitraux « qui datent de Viollet-le-Duc », ainsi que le coq, qui est tombé le 15 avril 2019 dans l’effondrement de la flèche lors de l’incendie qui a ravagé la cathédrale, « prendront, eux, place dans un Musée de l’œuvre de Notre-Dame de Paris », qui verra le jour « dans les locaux de l’Hôtel-Dieu », à proximité de l’île de la Cité. Selon lui, ce sera « à la fois un musée d’histoire, un musée d’art, un musée qui va aussi décrire le chantier permanent de Notre-Dame de Paris ».
Après la flèche, la prochaine étape doit être sa couverture en plomb, ainsi que celle du toit. Un choix qui continue de créer la polémique. La sénatrice écologiste Anne Souyris, ex-adjointe à la santé de la maire de Paris, Anne Hidalgo, a appelé mardi sur le réseau social X à « suspendre le chantier le temps qu’une autorité sanitaire se prononce sur les risques de ses plus de 400 tonnes de plomb ».
« C’est une bonne décision », « prenant en compte les contraintes sanitaires mais aussi sur le plan architectural » en raison de sa « cohérence », a défendu vendredi M. Macron, assurant que le préfet de région Ile-de-France avait « mené les études lui-même ».
