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Football anglais : les droits télévisés plafonnent et Amazon se retire

Erik ten Hag, le manager néerlandais de Manchester United, lors d’une interview à TNT Sports avant le match de football de la Premier League entre Burnley et Manchester United à Burnley, le 23 septembre 2023.

La bulle financière du football anglais se dégonfle légèrement. Lundi 4 décembre, la Premier League a annoncé qu’elle accordait ses droits de retransmission au Royaume-Uni pour quatre saisons (de 2025-2026 à 2028-2029) pour 6,7 milliards de livres (7,8 milliards d’euros) aux chaînes Sky Sports et TNT Sports. L’organisateur du championnat anglais a beau affirmer qu’il s’agit du « plus important accord pour des droits sportifs jamais conclu au Royaume-Uni », cela représente de fait un recul substantiel par rapport aux précédents contrats. Symbole de ce marché qui ralentit, Amazon, qui avait jusqu’à présent les droits de vingt matchs par an, a choisi de se retirer.

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La précédente mise aux enchères des droits du football anglais pour les télévisions britanniques remontait à 2018. A l’époque, le montant avait atteint 1,62 milliard de livres (1,89 milliard d’euros) par saison sur trois ans. Pendant la pandémie de Covid-19, face à l’incertitude, le même contrat avait été renouvelé, inchangé et sans enchères, jusqu’en 2024-2025.

Le nouvel accord s’étire sur quatre ans, au lieu de trois précédemment, soit 1,67 milliard de livres (1,95 milliard d’euros) par saison. La Premier League peut donc s’enorgueillir d’une hausse de 4 % du prix. Mais, corrigé de l’inflation, il s’agit d’un fort recul, d’au moins 20 %.

Tendance qui émerge

Par ailleurs, la Premier League a décidé d’augmenter le nombre de matchs diffusés, passant de 200 à 270 retransmissions par an. A ce jeu, Sky Sports, qui domine depuis 1992 la diffusion du championnat anglais, reste le grand acteur dominant, remportant 215 matchs par an. TNT Sports, qui est une coentreprise entre le britannique BT Sport et l’américain Discovery (propriétaire d’Eurosport), diffusera le reste. « Par saison, c’est moins cher, et la Premier League a dû offrir aux diffuseurs plus de matchs, résume sur la BBC Kieran Maguire, spécialiste de l’argent du football à l’université de Liverpool. Sky va être ravi : au total, le coût par match est sans doute en recul d’un quart ou d’un tiers. »

L’autre grande leçon de ces enchères est le retrait d’Amazon. Le géant américain avait acquis en 2018 pour une bouchée de pain (30 millions de livres par an) la retransmission d’un match par semaine. Il souhaitait conserver une même présence discrète, mais la Premier League ne lui a pas donné le choix : chacun des cinq « paquets » mis aux enchères comprenait une cinquantaine de matchs par an au minimum. Amazon a préféré jeter l’éponge. « Sky Sports écarte les streamers, qui représentaient une vraie inquiétude il y a trois ou quatre ans », continue M. Maguire.

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