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Développer les quadriceps pour retarder l’arthrose du genou

Faire des squats fait travailler notamment les muscles quadriceps.

Dix mille pas et plus. Renforcer les muscles de la cuisse peut retarder l’opération du genou, c’est ce que montrent des travaux présentés lors du congrès de la Société de radiologie d’Amérique du Nord (RSNA) qui s’est tenu fin novembre.

La docteure Upadhyay Bharadwaj de l’université de Californie à San Francisco (UCSF) et ses collègues ont examiné le volume musculaire de la cuisse chez 134 participants de la cohorte américaine Osteoarthritis Initiative (qui compte environ 4 000 patients ayant une arthrose du genou, suivis pendant plusieurs années avec des IRM régulières). Ils ont comparé 67 patients ayant subi une arthroplastie (réfection chirurgicale d’une articulation) totale du genou avec 67 participants témoins n’ayant pas eu de prothèse. Les chercheurs ont examiné les IRM de la cuisse au moment de l’intervention chirurgicale et deux et quatre ans avant la chirurgie, grâce à des outils d’intelligence artificielle.

Résultat : « Développer les quadriceps est significativement associé à des risques plus faibles d’arthroplastie totale du genou deux à quatre ans plus tard. » Ce muscle, à l’avant de la cuisse, est essentiel pour la locomotion et la déambulation. « C’est aussi un stabilisateur de la rotule. Si on a une faiblesse au niveau de ce muscle, la rotule ne va plus bien coulisser et ça peut être source de douleur, et d’arthrose », détaille Francis Berenbaum, chef du service de rhumatologie de l’hôpital Saint-Antoine (AP-HP). Le renforcement des muscles ischio-jambiers (à l’arrière de la cuisse) est aussi associé à un risque plus faible d’intervention mais dans une moindre mesure, selon ces résultats. « C’est une belle étude qui en corrobore d’autres », commente Francis Berenbaum.

Montée d’escaliers, squats, relevés de chaise…

Rappelons que l’arthrose, maladie articulaire la plus répandue, touche environ 10 millions de personnes (65 % de plus de 65 ans) en France, les articulations des genoux étant fréquemment atteintes. On parle de gonarthrose. Elle peut concerner l’articulation fémoro-tibiale (entre le fémur et le tibia) ou l’articulation fémoro-patellaire (entre le fémur et la rotule). Ses causes sont multiples, l’inactivité étant un important facteur de risque.

« Liée à des dysfonctionnements qui impliquent tous les composants de l’articulation, elle se caractérise non pas par une usure mais par l’atteinte de tous les tissus de l’articulation : membrane synoviale, os et cartilage essentiellement », développe l’Inserm. Cela entraîne des douleurs et des raideurs, et parfois une inflammation. Dans certains cas, « cela provoque une perte de mobilité, expliquant d’ailleurs une augmentation de la mortalité cardio-vasculaire du fait de la sédentarité », précise Francis Berenbaum.

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