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« LuneXplorer » à la Cité de l’espace : un voyage vers la Lune, comme si vous y étiez

L’intérieur des capsules du « LuneXplorer » est conçu sur le modèle des engins spatiaux actuels.

Il faut vaincre la légère appréhension qui s’installe lorsqu’on embarque à bord de la capsule blanche immaculée de l’exposition « LuneXplorer ». Dans ce vaisseau aseptisé, l’expérience qui se joue est une première en Europe. La Cité de l’espace, à Toulouse, promet aux visiteurs de ressentir dans leur corps les sensations uniques du décollage d’une fusée et d’un alunissage. Comment ? Grâce à une centrifugeuse censée reproduire l’accélération d’un voyage spatial, à l’instar de celles utilisées par les astronautes pour s’entraîner.

Avant de se lancer dans l’aventure, quatre astronautes de l’Agence spatiale européenne (ESA), dont l’incontournable Thomas Pesquet, briefent les visiteurs en vidéo et prodiguent leurs conseils pour cette « mission ». Puis, chaque équipage de quatre visiteurs pénètre dans des reproductions de la capsule Orion, le véhicule utilisé dans le programme de la NASA censé ramener les humains sur la Lune, Artemis.

Ceinture attachée, le compte à rebours est lancé et l’on décolle dans un fracas digne de Starship, la fusée de SpaceX supposée servir à ces futures missions lunaires. Nulle sensation de tourner dans cette centrifugeuse, mais bel et bien celle, surprenante, de basculer en arrière et de décoller vers les étoiles. A travers les hublots, qui dissimulent des écrans, le ciel s’obscurcit au fur et à mesure que la vitesse augmente. L’accélération s’intensifie jusqu’à 2 g, le corps, qui pèse à ce moment-là deux fois son propre poids, se plaque au fond de son siège. Rapidement, il devient difficile de bouger et de tendre la main pour appuyer sur les boutons qu’une voix nous demande de toucher.

Un voyage sensoriel et interactif

La Lune se rapproche et une certaine émotion surgit à la vue des cratères, si familiers et pourtant si lointains. L’alunissage achevé, on se surprend à admirer un clair de Terre qui brille dans le hublot. Les astronautes réapparaissent pour expliquer les sensations ressenties et partager les « données de mission » – l’altitude, la vitesse, la durée – qu’ils comparent à celles d’un véritable voyage vers la Lune. C’est là l’objectif de la Cité de l’espace, instruire les visiteurs en passant par le sensoriel et l’interactivité : « L’expérience d’un décollage peut se raconter, avec des mots ou des images, mais rien ne remplace la sensation physique pour comprendre ce que vivent réellement les astronautes à bord d’une fusée », assure Christophe Chaffardon, directeur éducation, sciences et culture à la Cité de l’espace.

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Plus de cinquante ans après le dernier pas des humains sur la Lune, lors de la mission Apollo-17, en 1972, les Etats-Unis s’apprêtent à y revenir pour installer des bases de longue durée. Si la date butoir annoncée de 2025 semble être un engagement de plus en plus difficile à tenir, ce nouveau voyage devrait avoir lieu dans les années à venir. Et c’est dans cette optique que la Cité de l’espace a souhaité mettre à l’honneur le voyage lunaire, en respectant son engagement d’être toujours à la pointe de l’actualité spatiale.

Une comparaison des scaphandres des astronautes des missions Apollo, à droite, et des futures missions Artémis, à gauche.

L’expérience est ainsi accompagnée d’explications sur l’histoire d’Apollo et de son héritière actuelle, Artémis, avec des exemples de fusées, de vaisseaux et de scaphandres. Nul doute que l’exposition évoluera en même temps que les futures avancées de la prochaine grande aventure humaine dans l’espace.

« LuneXplorer », à la Cité de l’espace, à Toulouse. Accessible aux adultes et aux enfants à partir de 1,30 mètre et aux personnes à mobilité réduite. Cite-espace.com

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