C’est la première cause de mortalité des 18-45 ans aux Etats-Unis : le fentanyl. Ou plutôt sa version trafiquée, la M30, une pilule bleue vingt à quarante fois plus puissante que l’héroïne. Une drogue qui tue, mais qui rapporte des dizaines de milliards de dollars à ceux qui la produisent.
Pendant deux ans, Bertrand Monnet a plongé pour Le Monde au cœur de la plus puissante organisation criminelle mexicaine : le cartel de Sinaloa. Caméra au poing, le professeur et spécialiste de l’économie criminelle à l’Edhec a pu documenter pour la première fois toutes les étapes du business model des « narcos », de la fabrication du fentanyl dans des garages de Culiacan au blanchiment de l’argent sale dans les gratte-ciel de Dubaï.
Les images et les interviews obtenues permettent de mieux comprendre comment fonctionnent ces multinationales du crime, ultra-efficaces et violentes, qui visent aujourd’hui un nouveau marché : la France.
Dubaï connexion
Dans ce troisième épisode, nous vous invitons à nous suivre dans les bureaux d’une société fiduciaire, perchée au sommet d’un gratte-ciel, à Dubaï. C’est là qu’un membre du cartel de Sinaloa doit rencontrer des conseillers financiers. L’objectif : blanchir des dizaines de millions de dollars issus du trafic de fentanyl. Un accès inédit qui permet de comprendre que, pour éradiquer le trafic, il faut aussi lutter contre les paradis bancaires, ces trous noirs de la finance, indispensables aux cartels pour blanchir leur argent.
Regardez le troisième épisode de « Narco Business » :
Note de la rédaction : les voix et les noms ont été anonymisés.
Des questions ?
Si vous avez des questions sur les coulisses de cette enquête, vous pouvez les poser en commentaires. Nous y répondrons prochainement lors d’une vidéo making of.
Pour revoir les épisodes précédents :
« A Culiacan, dans les laboratoires de l’enfer »
« Du cartel mexicain de Sinaloa aux rues de New York : les coopératives de la mort »
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