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Les pompes à chaleur, très en vogue, sont-elles toujours la bonne option ?

Tripler le nombre de pompes à chaleur (PAC) produites en France, pour arriver à 1 million par an d’ici à 2027 : tel est l’objectif que s’est donné le chef de l’Etat le 25 septembre, à l’issue du conseil de planification écologique, pour la dernière année de son quinquennat. Ces pompes à chaleur représentaient, en 2022, 13 % de la production d’énergies renouvelables française. Autre annonce : les aides financières pour ces équipements doivent être relevées en 2024, de 1 000 à 2 000 euros, selon les revenus des ménages.

Les PAC sont, en effet, des équipements relativement chers, généralement entre 8 000 et 15 000 euros. Les modèles air-eau sont actuellement aidés par le dispositif MaPrimeRénov’à hauteur de 2 000 à 4 000 euros, en fonction des ménages. Pour les installations géothermiques, la prime peut atteindre 10 000 euros pour les ménages les plus modestes. Mais ces dernières peuvent coûter jusqu’à 40 000 euros.

Quel que soit le modèle, les PAC fonctionnent sur un principe commun : elles captent les calories dans l’air, dans le sol ou dans l’eau à proximité du logement et réinjectent la chaleur à l’intérieur. Une pompe air-eau capte les calories de l’air pour chauffer l’eau qui circule dans des radiateurs ou dans un circuit de tuyaux enterré dans le sol. Une PAC géothermique, elle, puise son énergie dans le sous-sol du jardin à travers un réseau de capteurs placés horizontalement ou verticalement. Une pompe air-air capte l’énergie de l’air pour la diffuser à l’intérieur de l’habitation par des ventilo-convecteurs (qui ressemblent à des bouches de climatisation).

Il existe aussi des pompes solarothermiques, raccordées à des panneaux solaires en toiture – elles viennent compléter l’énergie solaire notamment lors d’un faible ensoleillement. Enfin, plus rarement, la pompe à chaleur peut être hydrothermique : elle puise la chaleur d’un point d’eau proche de l’habitation pour chauffer la maison et l’eau sanitaire (c’est une forme de géothermie).

Mauvais réglages

« La grande majorité des PAC installées sont air-air et air-eau. Quand on remplace un chauffage au fioul ou au gaz, la solution la plus simple est de poser une pompe air-eau, cela permet de réutiliser le circuit d’eau de chauffage de la maison. On en pose environ 350 000 par an », indique Arnaud Kautzmann, secrétaire général de l’Association française pour les pompes à chaleur (Afpac). Il faut cependant, dans certains cas, prévoir de changer les radiateurs.

Mais les témoignages de clients mécontents se multiplient, notamment auprès des associations de consommateurs. Une pompe mal dimensionnée par rapport à la taille du logement peut, en effet, engendrer des problèmes importants – tout comme les réglages inadaptés.

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