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Guyane : unanimité parlementaire pour promouvoir le développement du territoire ultramarin

Vue du village amérindien d’Antecume Pata, en Guyane, situé près du fleuve Maroni, le 16 septembre 2018.

Une lecture en forme de « choc et une découverte très importante » pour le jeune député Rassemblement national du Gard, Pierre Meurin ; un travail utile pour « un territoire oublié de la République » selon Christelle Petex-Levet (Les Républicains, Haute-Savoie) ; un « rapport transpartisan de qualité » pour Jean-François Lovisolo (Renaissance, Vaucluse)… Le compte rendu de la mission parlementaire sur l’aménagement du territoire de la Guyane, présenté mardi 28 novembre à l’Assemblée nationale, devant la commission du développement durable, a suscité l’unanimité. Son rapport, qui réclame « l’inscription à l’ordre du jour d’une loi de programmation pour la Guyane », a également été « salué » par Chantal Jourdan (Socialistes et apparentés, Orne), Mickaël Cosson (MoDem, Côtes-d’Armor), et Loïc Prud’homme (La France insoumise, Gironde).

« Nous avons la volonté de travailler sur le désenclavement de la Guyane, qui a la taille du Portugal », explique Jean-Marc Zulesi, le président (majorité présidentielle) de la commission, précisant que ce territoire d’outre-mer « connaît une forte croissance démographique, est composé à 97 % de forêts primaires et occupe une place stratégique ».

A ses yeux, la situation de sous-développement du département français d’Amazonie « mérite un volet dans une loi de programmation sur les infrastructures nationales », qui concerne en particulier les transports. Il ajoute n’avoir « aucune difficulté à dire qu’il faut remettre sur la table les sujets du “zéro artificialisation nette” (ZAN) et du logement pour construire plus vite en outre-mer ».

« Eviter le chaos »

La population de la Guyane (285 000 habitants en 2020) connaît une très forte croissance et pourrait atteindre 600 000 personnes en 2050, selon l’Insee. « Il s’agit d’une course contre la montre pour éviter le chaos, quand on sait que 53 % des Guyanais vivent sous le seuil de pauvreté, que la forêt est pillée au cœur même du parc national, et que sept communes sur vingt-deux sont totalement enclavées », plaide le rapporteur Jean-Victor Castor, député de Guyane, du groupe Gauche démocrate et républicaine (GDR). « L’incapacité de l’action publique à occuper le terrain et donner de l’activité, revient à laisser l’illégalité et le squat partout, car la nature a horreur du vide. » Le député rappelle que le département ne compte que 440 kilomètres de routes nationales.

Le rapport, coécrit par des membres des groupes GDR, Parti socialiste (PS) et La France insoumise (LFI), est parti d’« une interpellation juste de Jean-Victor Castor sur le fait que notre commission ne s’intéresse pas assez aux territoires d’outre-mer », a fait écho M. Zulesi.

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