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Elections européennes : François-Xavier Bellamy, une tête de liste par défaut pour le parti Les Républicains

François-Xavier Bellamy, à Paris, le 17 juin 2023.

Quand la tête de liste du parti Les Républicains (LR) pour les prochaines élections européennes, en juin 2024, sera-t-elle désignée ? Si le président de la formation de droite, Eric Ciotti, procrastine et refuse de trancher cette question avant janvier, Bruno Retailleau le presse pourtant d’officialiser la nomination de François-Xavier Bellamy, déjà envoyé au front lors du précédent scrutin européen, en 2019. Le normalien avait obtenu un score de 8,4 %, alors perçu comme une catastrophe industrielle. « François-Xavier est notre candidat naturel, assure le patron des sénateurs LR et soutien inconditionnel de l’actuel eurodéputé. Il est un excellent chef de délégation et est devenu plus politique avec l’expérience. »

Si Eric Ciotti salue son travail de parlementaire à Bruxelles et à Strasbourg, il retarde pourtant sa décision, dans l’espoir de trouver un plan B de dernière minute. Sans plus vraiment le chercher. Dans son entourage, on met en avant un calendrier encombré par l’examen du projet de loi « immigration » à l’Assemblée nationale ou des Français bientôt plus préoccupés par la préparation des fêtes. Le chef de parti s’est longtemps demandé si l’agrégé de philosophie au profil conservateur ne faisait pas trop ton sur ton avec Marion Maréchal, la tête de liste du parti de Reconquête !, le parti d’Eric Zemmour. Mais le Niçois, longtemps en quête d’un profil plus modéré et à la notoriété déjà installée, susceptible de séduire l’électorat de droite parti vers la Macronie, n’a jamais trouvé le trèfle à quatre feuilles. « Je pense que l’idée de Bellamy a fini par s’imposer à lui », confirme la secrétaire générale de LR, Annie Genevard.

« Aucune fébrilité ou inquiétude »

L’intéressé dit bien vivre cette attente. « Si jamais je suis choisi comme tête de liste, je ne suis pas pressé que cette désignation arrive », assure M. Bellamy au Monde, en jurant n’avoir « aucune fébrilité ou inquiétude ». Pas question de se précipiter. « L’élection a lieu en juin. Si j’ai appris de 2019, c’est que les choses se jouent surtout dans la dernière ligne droite. » A l’époque, ce novice en politique de 33 ans avait dégringolé dans les derniers jours de la campagne, après des débuts prometteurs. Depuis, le naufrage de Valérie Pécresse lors l’élection présidentielle 2022 (4,78 %) a, par effet de comparaison, permis de relativiser l’échec de 2019, pourtant le pire score réalisé par la droite aux européennes. Une déroute, qui avait contraint Laurent Wauquiez, alors à la tête du parti de droite, à démissionner de son poste.

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