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Paris 2024 : pourquoi des inquiétudes planent sur l’offre de transport pendant les JO

Dans le métro parisien, en 2017, après l’attribution des JO à la ville de Paris.

Quinze millions de visiteurs sont attendus pour les Jeux olympiques (JO), du 26 juillet au 11 août, et paralympiques, du 28 août au 8 septembre, et le comité d’organisation a tout misé sur les transports en commun et les mobilités douces, comme le vélo, pour les acheminer vers les épreuves. Or, voilà que la maire de Paris, Anne Hidalgo, lance un avertissement, mercredi 22 novembre : il y a « deux choses sur lesquelles on ne va pas être prêt » : « les transports » et « la mise à l’abri des personnes sans domicile » fixe.

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L’élue a désigné la future station du RER E de la porte Maillot, comme un « des endroits où les transports ne seront pas prêts parce qu’il n’y aura pas le nombre de trains et la fréquence ». Les responsables à ses yeux ? La région Ile-de-France, qui a autorité sur les transports franciliens, « le gouvernement un peu aussi ». « Mais on fait tout ça ensemble, donc je me sens concernée aussi », a-t-elle ajouté.

Des petites phrases qui ont immédiatement déclenché la colère du ministre délégué chargé des transports, Clément Beaune, mais aussi de la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, qui, à ce titre, préside également Ile-de-France Mobilités (IDFM), l’autorité organisatrice des transports, chargée d’anticiper, de commander et de coordonner l’offre pour les JO et les Jeux paralympiques. Pour eux, Anne Hidalgo tente d’ouvrir un contre-feu à la polémique autour de son récent déplacement, mi-professionnel, mi-privé, à Tahiti. Il n’y a rien de nouveau ni d’inquiétant, à leurs yeux, dans le déroulement des préparatifs.

Retards de livraison de trains

Tous les deux ont d’ailleurs souligné le manque d’assiduité de la maire de Paris « aux huit comités stratégiques sur les transports pour préparer » les Jeux. « Merci à elle de résoudre le problème des embouteillages dans Paris pour permettre la circulation des bus ! », a ironisé Mme Pécresse. Voilà pour la forme, mais qu’en est-il du fond ?

Dans l’entourage de la présidente de la région Ile-de-France, comme dans celui de Clément Beaune, on reconnaît que « le calendrier des préparatifs est contraint » et que la marche est haute : « Huit cent mille personnes à accueillir par jour, c’est du jamais-vu en France », souligne-t-on dans l’entourage du ministre. Mais le comité stratégique chargé de piloter les transports suit chaque étape avec attention.

Sur la première critique d’Anne Hidalgo, la mise en circulation du RER E, aussi appelé Eole, entre porte Maillot et la Défense, le comité a effectivement entériné qu’Alstom ne pourrait pas livrer les trains à temps pour qu’ils circulent à pleine fréquence, mais on verra tout de même ces RER NG, vitrine de la technologie française, rouler sur une plage horaire réduite. Pour acheminer les spectateurs vers l’Accor Arena de la Défense (épreuves de natation) ou vers Nanterre, le plan de transport table sur les RER A et la ligne L. Au passage, IDFM tacle « la mairie de Paris [qui] n’a toujours pas payé l’addition des surcoûts d’Eole, contrairement aux autres financeurs. Elle doit encore 25 millions d’euros pour 2023 ».

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