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Le Rassemblement national entend « surfer sur la vague populiste » avant les élections européennes

Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), le 17 novembre 2023.

Jordan Bardella « sent monter la vague » en vue des élections européennes de juin 2024. Certes, Nicolas Sarkozy employait la même expression en avril 2012, dix jours avant d’être devancé au premier tour de l’élection présidentielle par François Hollande. Mais cette fois, tout laisse espérer au président du Rassemblement national (RN) qu’il puisse « surfer sur cette vague populiste, qui arrive en France avec quelques années de retard » et dont il pense qu’elle renversera « la présidence de gestion d’Emmanuel Macron [lors de la présidentielle de 2027], comme Donald Trump a renversé celle de Barack Obama [en 2016] ».

Dès la fin du mois de septembre, il pronostiquait un score de 30 % pour sa formation aux européennes, cinq points au-dessus des sondages les plus optimistes. Les dernières enquêtes le rapprochent d’une barre que le RN n’a jamais franchie dans une élection nationale – hors second tour. Le record du parti remonte à 2015, lors des élections régionales (27,1 %) organisées un mois après les attentats du mois de novembre à Paris.

Pour le scrutin de juin, la tête de liste du parti d’extrême droite compte sur la dynamique du vote utile dans la dernière ligne droite de la campagne pour remplir un triple objectif : retrouver la première place obtenue en 2019, en devançant une nouvelle fois le camp d’Emmanuel Macron ; obtenir un score qui marque les esprits ; et affaiblir durablement ses concurrents directs, Reconquête ! et Les Républicains, en faisant passer leurs listes sous la barre fatidique des 5 %.

Ces dernières semaines, des têtes de pont du parti à la flamme parcourent leur fédération afin d’expliquer les fondamentaux du fonctionnement de l’Union européenne (UE), décrite comme prise d’une folie impérialiste. Le parti craint toujours la faible mobilisation de son électorat populaire le jour du vote, raison pour laquelle il répète en chaque occasion la date du scrutin – le seul message figurant sur la première affiche de campagne de Jordan Bardella. Le cœur de son programme pour l’Europe est, lui, beaucoup plus flou.

Le RN trouve d’autres sources d’optimisme dans les résultats électoraux à l’étranger, qui confirment, selon Marine Le Pen, « l’attachement croissant à la défense des identités nationales ». Volant au secours de la victoire, elle a salué la résurrection inattendue de son vieil allié Geert Wilders. Sa formation du PVV (Parti pour la liberté), foncièrement islamophobe, euro-sceptique et libérale économiquement, est arrivée en tête des élections législatives aux Pays-Bas, mercredi 22 novembre.

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