Close

Les prix alimentaires restent au plus haut dans les supermarchés

A Paris, le 15 novembre 2023.

Les salariés qui bénéficient de titres-restaurant vont pouvoir continuer à les utiliser pour faire leurs courses alimentaires dans les supermarchés tout au long de l’année 2024. La mesure a été adoptée à la quasi-unanimité par les députés, jeudi 23 novembre. Cette dérogation, instaurée par une loi sur le pouvoir d’achat votée en 2022, devait s’achever au 31 décembre. Dans l’urgence, et malgré l’opposition du secteur de la restauration, le gouvernement a choisi de la proroger, pour garantir aux consommateurs cette marge de manœuvre en période de forte inflation.

Or, le contexte est toujours aussi tendu. Pas de décrue des prix alimentaires dans les rayons des supermarchés. Une fois encore, en novembre, le consommateur a dû jongler pour remplir son panier. Le constat de ce quasi-statu quo a été fait par le panéliste Circana, dans son baromètre publié jeudi.

Sur un mois, entre octobre et novembre, la baisse des prix – ou déflation – est quasi nulle, limitée à – 0,2 %. Ce recul, « déjà observé entre août et septembre puis entre septembre et octobre, se confirme mais reste vraiment très faible, montrant que la déflation d’ampleur n’est pas encore à l’ordre du jour », constate Emily Mayer, directrice de Circana.

Le panier de courses du « Monde » augmente d’1 euro en novembre

Sur un an, l’inflation est toujours là, même si la désinflation se poursuit à un rythme soutenu, avec une augmentation des prix de 8,2 % en novembre par rapport à novembre 2022 ; à comparer à un taux de progression de 9,2 % en octobre. Mais cette vision positive est toujours à mettre en perspective sur un temps plus long. « L’inflation à deux ans ne baisse toujours pas et reste fixée à plus de 21 % depuis cinq mois consécutifs », relève Mme Mayer. Les prix alimentaires sont donc toujours au plus haut dans les magasins.

Cette fragilité du mouvement de déflation trouve sa traduction dans le panier de courses élaboré chaque mois par Circana pour Le Monde. Il s’est renchéri d’1 euro en novembre, pour atteindre un sommet. D’une valeur à peine supérieure à 100 euros fin 2021, ce chariot, composé de produits de marques nationales, de marques de distributeur et de « premiers prix », coûte désormais 126 euros.

Si l’inflation en rythme annuel ralentit à 6,9 %, elle dépasse toujours les 22 % sur deux ans. Parmi les produits qui affichent une hausse en novembre, on peut noter la boîte de thon, qui n’arrête pas de faire du yoyo, les yaourts, la boîte de haricots verts, la pâte à tartiner ou les biscuits au chocolat. A l’inverse, jus d’orange, bières, pot de confiture de fraise, huile de tournesol perdent quelques centimes.

Il vous reste 50% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

source

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

0 Comments
scroll to top