Close

Mort de Nahel : le policier auteur du tir mortel remis en liberté

La justice a remis en liberté sous contrôle judiciaire, mercredi, le policier auteur du tir mortel sur le jeune Nahel à Nanterre en juin lors d’un contrôle routier. Son décès avait déclenché une vague d’émeutes à travers la France et relancé le débat autour des violences policières.

Publié le : Modifié le :

3 mn

Le policier auteur du tir mortel sur Nahel, dont le décès le 27 juin après un contrôle routier avait déclenché une semaine d’émeutes en France, a été remis en liberté sous contrôle judiciaire mercredi 15 novembre, a indiqué à l’AFP le parquet de Nanterre, confirmant une information de France Inter.

Son avocat avait déposé une nouvelle demande de remise en liberté jeudi dernier, a précisé le ministère public. 

Les juges d’instruction « ont décidé d’y faire droit, estimant que les critères légaux de la détention provisoire du policier incarcéré depuis le 29 juin 2023 n’apparaissaient plus remplis à ce stade de l’instruction », a ajouté le parquet. 

Interdiction de « détenir une arme »

Florian M., 38 ans, mis en examen pour meurtre, avait été interrogé jeudi par les juges d’instruction.

Placé sous contrôle judiciaire, il doit « verser un cautionnement » et a interdiction d’entrer en contact avec les témoins et les parties civiles, « de paraître à Nanterre » et de « détenir une arme », a détaillé cette même source.

Le motard de la police avait fait une première demande de remise en liberté le 6 juillet, rejetée par la chambre de l’instruction, et avait appel de cette décision. La cour d’appel de Versailles avait confirmé le 10 août son maintien en détention provisoire.

À lire aussiMort de Nahel : accusée de violences et de racisme, la police de nouveau sous le feu des critiques

Après une deuxième demande, son maintien en détention avait de nouveau été confirmé par la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Versailles, le 26 octobre.

Le syndicat de policiers Unité SGP Police s’est dit « soulagé » de cette remise en liberté dans un communiqué, soulignant avoir « confiance dans le travail des enquêteurs ».

« Unité SGP Police a toujours été à ses côtés et a œuvré pour qu’il puisse bénéficier de la protection fonctionnelle », ajoute le communiqué.

Vague de colère 

Les images du motard tirant à bout portant sur l’adolescent, largement diffusées sur les réseaux sociaux, avaient soulevé une vague de colère et de violences qui a embrasé pendant plusieurs nuits consécutives de nombreuses villes de région parisienne et dans le reste du pays, les plus graves depuis 2005.

Elles avaient été marquées par des scènes de pillages, des tirs de mortiers d’artifice sur des bâtiments publics et des incendies.

À voir aussiÀ Malakoff, des médiateurs de quartier maillons essentiels de la paix sociale

Le décès de Nahel, 17 ans, avait aussi relancé en France le débat sur les violences policières.

Un autre policier, de la Brigade anti-criminalité (BAC) de Marseille, avait été placé en détention provisoire le 21 juillet pour avoir blessé grièvement au crâne Hedi, 22 ans, en marge des émeutes, provoquant la protestation de membres des forces de l’ordre à travers la France.

Le policier marseillais avait été libéré le 1er septembre et placé sous contrôle judiciaire.

Au total, « une quarantaine » d’enquêtes ont été ouvertes par l’IGPN pour des violences lors de ces émeutes, a indiqué début novembre à l’AFP une source proche du dossier.

Avec AFP

source

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

0 Comments
scroll to top