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Anne Ponce pourrait prendre la direction de la rédaction de « La Croix »

Anne Ponce, le 9 octobre 2019, à Montrouge, dans les locaux de « La Croix ».

La Croix aura-t-elle une directrice de rédaction avant Noël ? La rédaction du quotidien catholique (fondé par la congrégation des augustins de l’Assomption, qui détient le groupe Bayard) est appelée à se prononcer, le 30 novembre, sur l’accession d’Anne Ponce à sa tête. Le nom de la directrice de la rédaction de La Croix L’Hebdo et directrice déléguée de Bayard a été annoncé en interne, mercredi 15 novembre, par Jean-Marie Montel, directeur général et membre du directoire de Bayard.

Depuis le départ de Jérôme Chapuis pour la matinale de Franceinfo, en juin, c’est son ancienne adjointe, Anne-Bénédicte Hoffner, qui assure l’intérim. Avec Philippe Colombet, qui a quitté la maison il y a quelques semaines, Mme Hoffner et M. Chapuis formaient un trio de direction depuis juillet 2021. Ensemble, ils avaient mis en place une nouvelle formule du titre, accompagnée d’une réorganisation de la rédaction à l’origine de tensions inédites dans un collectif réputé pour sa sérénité. Par effet de domino, la défection de M. Chapuis a prolongé ce climat d’instabilité, auquel la nomination d’Anne Ponce, déjà signalée par la publication spécialisée La Lettre, pourrait enfin mettre fin.

« Ce qu’on vivait depuis quelques mois était un peu surréaliste », résume une journaliste qui préfère s’exprimer de manière anonyme. Car, dans la foulée des départs de M. Chapuis et de M. Colombet, le président du directoire de Bayard, Pascal Ruffenach, a dû renoncer, le 17 octobre, à nommer Antoine Daccord à la direction générale du quotidien, après qu’une défiance à son égard eut gagné la rédaction. A la suite de cet échec, M. Ruffenach lui-même avait décidé de s’écarter du dossier au profit de Jean-Marie Montel.

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« Une idée d’apaisement »

« Anne Ponce nous paraît de nature à emporter la rédaction dans un projet de transformation digitale », défend ce dernier. La journaliste devra choisir ses adjoints, puis présenter un projet éditorial à la rédaction quelques jours avant le vote. Pour que cette nomination échoue, il faudrait que les deux tiers des suffrages exprimés soient négatifs, au motif que cette nomination serait « susceptible de modifier profondément l’orientation ou le développement du journal La Croix » – selon les termes de l’accord de 2006 qui fixe ce droit de veto. Une centaine de journalistes membres de la Copec (Commission permanente d’étude et de coopération de La Croix, l’instance représentative de la rédaction), sur les cent trente cartes de presse qui travaillent pour le titre, sont appelés à se prononcer.

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