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Rencontre de Saint-Denis : Emmanuel Macron dénonce l’absence d’opposants, une « faute politique majeure »

Le président de la République Emmanuel Macron, le 15 novembre lors d’une rencontre avec la communauté française, à Berne, en Suisse.

Emmanuel Macron a dénoncé mercredi 15 novembre à Berne « la faute politique majeure » des chefs de parti des Républicains (LR) et du Parti socialiste (PS) qui ont décliné son invitation aux nouvelles « rencontres de Saint-Denis » du 17 novembre.

« Je pense que c’est une faute politique majeure de la part de ces dirigeants (…). L’absence à une réunion de travail sur des réformes constitutionnelles est absolument indigne » de leur part, a déclaré le président français lors d’une conférence de presse au premier jour de sa visite d’Etat en Suisse. « Aucun prétexte ne le justifie et surtout pas d’utiliser le contexte géopolitique actuel », a encore dit le chef de l’Etat, en allusion au conflit au Proche-Orient.

Pour justifier sa défection, seulement trois jours avant, le chef de file de LR, Eric Ciotti, a invoqué l’absence d’Emmanuel Macron à la marche contre l’antisémitisme dimanche 12 novembre.

Une manifestation qui « devait incarner par excellence l’unité de la nation autour de nos valeurs fondamentales », a écrit le député des Alpes-Maritimes. Or, « par vos propos et votre attitude », « vous avez fragilisé cette unité », a-t-il accusé. A ses yeux, la réunion à venir autour du chef de l’Etat en Seine-Saint-Denis n’est « qu’une séquence supplémentaire de communication », dont il refuse d’être « l’alibi ».

Les rencontres conservent leur « sens » selon Olivier Véran

Emmanuel Macron a estimé mercredi que le « débat » autour de son absence à la marche contre l’antisémitisme « n’avait pas lieu d’être », son « rôle » étant notamment de « continuer à préserver dans cette période l’unité du pays ».

La marche de dimanche, « j’en partage les attendus. Mais mon rôle n’est pas de faire une marche. Mon rôle est de travailler pour aider à la libération de nos otages », a défendu le chef de l’Etat de la Suisse. « Et mon rôle est de continuer à préserver dans cette période, l’unité du pays et de ne jamais renvoyer dos à dos les uns et les autres », a-t-il insisté.

« C’est dommage » et « nous regrettons qu’ils aient décidé de s’exclure de ces discussions », avait réagi plus tôt mercredi Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement, soutenant toutefois que l’événement conservait « tout [son] sens » malgré les absences annoncées. Plusieurs responsables de l’opposition seront tout de même présents, à gauche (Parti communiste, Europe Ecologie-Les Verts) comme à l’extrême droite (Rassemblement national). Les centristes de l’Union des démocrates et indépendants, ainsi que les membres de la majorité (Renaissance, MoDem, Horizons, Parti radical), compléteront le tour de table, avec les présidents des trois chambres (Assemblée, Sénat, Conseil économique, social et environnemental).

Le Monde avec AFP

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