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Plein-emploi : Emmanuel Macron face au défi de la remontée du chômage

Emmanuel Macron à l’Elysée, le 9 novembre 2023.

Emmanuel Macron pourra-t-il maintenir son objectif d’atteindre le plein-emploi à la fin de son second quinquennat ? Le président de la République le répète comme un mantra depuis la campagne présidentielle de 2022, il veut voir le taux de chômage baisser aux alentours de 5 % de la population active d’ici à 2027. Mais après une décrue continue depuis sa première élection, en 2017, la tendance commence à se retourner.

Dans un contexte difficile pour le chef de l’Etat, entre le conflit israélo-palestinien, le combat contre l’antisémitisme en France, la guerre qui perdure en Ukraine ou la lutte contre le réchauffement climatique, voici que la situation du marché du travail pointe de nouveau son nez au rayon des sujets susceptibles de compliquer la fin de son second mandat.

Selon les chiffres publiés mercredi 15 novembre par l’Insee, le taux de chômage – au sens du Bureau international du travail – a augmenté de 0,2 point au troisième trimestre pour s’établir à 7,4 %. On dénombre ainsi 2,3 millions de chômeurs, c’est 64 000 de plus par rapport au trimestre précédent.

Une hausse « évidemment ponctuelle »

La veille de la publication de ces résultats négatifs, le projet de loi « pour le plein-emploi » était définitivement adopté par l’Assemblée nationale, après l’avoir été au Sénat le 9 novembre. « Les dispositions de [ce texte] créent de nouveaux outils pour progresser vers notre objectif central : le plein-emploi pour tous et partout », a déclaré le ministre du travail, Olivier Dussopt, dans l’Hémicycle, mardi.

Une déclaration qui confirme l’ambition de l’exécutif, mais qui semble à contretemps, alors que le chômage augmente pour le deuxième trimestre d’affilée, témoignant du ralentissement, voire du retournement tant redouté du marché du travail. La hausse la plus marquée concerne les 18-24 ans, dont le taux de chômage passe à 17,6 % (+ 0,7 point), proche de son niveau d’il y a un an. Celui des 25-49 ans augmente de 0,2 point sur le trimestre, à 6,7 %, et celui des 50 ans ou plus est stable, à 5,1 %.

Fait inhabituel, Olivier Dussopt a réagi avant même la publication officielle de ces chiffres, espérant que cette hausse soit « évidemment ponctuelle ». « On pouvait s’attendre à une telle hausse compte tenu du ralentissement de l’économie mondiale – en lien notamment avec le resserrement des politiques monétaires des banques centrales – et des tensions géopolitiques », a-t-il précisé, mercredi matin.

Un caractère éphémère pourtant très peu probable selon les prévisions de la Banque de France, qui anticipe une remontée du chômage progressive pour atteindre 7,8 % en 2025, et celles de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), qui s’attend à un taux de 7,9 % dès la fin 2024.

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