Close

Epargne : les fonds solidaires poursuivent leur ascension

Les fonds solidaires sont des produits financiers ayant l’obligation de consacrer entre 5 % et 10 % de l’argent qui y est déposé au financement de structures de l’économie sociale et solidaire (ESS). Ils sont très largement diffusés dans le cadre de l’épargne salariale, puisque cette catégorie pesait, à elle seule, 15,3 milliards d’euros fin 2022. Pour rappel, l’épargne salariale est un système d’épargne collectif mis en place au sein de certaines entreprises. Le principe consiste à verser, à chaque salarié, une prime liée à la performance de l’entreprise (intéressement) ou représentant une quote-part de ses bénéfices (participation). Les sommes attribuées peuvent, au choix du salarié, lui être versées directement ou être déposées sur un plan d’épargne entreprise (PEE).

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés L’épargne solidaire de plus en plus investie par les Français

Le succès des fonds solidaires prend sa source en 2010, année à partir de laquelle les entreprises ont eu l’obligation de les proposer dans le cadre de l’épargne salariale. Le simple fait de mettre ces produits, aussi appelés « 90-10 », à côté d’autres fonds d’épargne salariale plus classiques, a permis d’accélérer leur développement. Le même principe existe désormais dans l’assurance-vie, puisque tous les contrats doivent proposer au minimum un fonds solidaire.

Comment ces produits sont-ils pilotés ? Les 90 % à 95 % de leur actif sont gérés librement. Certains fonds sont investis intégralement en actions ; d’autres sont diversifiés en actions et en obligations, avec une approche prudente, équilibrée ou dynamique. « Certaines entreprises vont plus loin en mettant en place un PEE intégralement solidaire, avec plusieurs fonds 90-10 couvrant les principales classes d’actifs », témoigne Christophe Granjon, responsable de la gestion épargne salariale et retraite chez Amundi. Les 5 % à 10 % restants sont, quant à eux, consacrés à l’ESS.

Investissements centralisés

Cependant, les fonds 90-10 n’investissent pas toujours directement dans des structures de l’ESS. Depuis une dizaine d’années, les sociétés de gestion centralisent leurs investissements solidaires dans des fonds spécialisés pesant jusqu’à plusieurs centaines de millions d’euros, ce qui permet une force de frappe supérieure. « Nous accompagnons les entreprises de l’ESS dans leur changement de taille, avec des investissements compris entre 3 millions et 25 millions d’euros », explique par exemple Laurence Laplane-Rigal, directrice de l’investissement à impact chez Amundi, dont le fonds Amundi Finance et Solidarité soutient cinquante entreprises. Leur point commun ? « Elles doivent apporter des solutions face aux besoins élémentaires des hommes et des femmes, tels qu’avoir accès à un logement décent ou à un emploi », ajoute Mme Laplane-Rigal. Ces structures sont soutenues par des prêts ou en augmentant leurs fonds propres.

Il vous reste 60% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

source

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

0 Comments
scroll to top