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Marche contre l’antisémitisme : Emmanuel Macron dénonce un « débat qui n’avait pas lieu d’être » sur son absence

Le président de la République, Emmanuel Macron, le 15 novembre 2023, lors d’une rencontre avec la communauté française, à Berne, en Suisse.

Emmanuel Macron a estimé mercredi 15 novembre que le « débat » autour de son absence à la marche contre l’antisémitisme « n’avait pas lieu d’être », son « rôle » étant notamment de « continuer à préserver dans cette période l’unité du pays ».

La marche de dimanche, « j’en partage les attendus. Mais mon rôle n’est pas de faire une marche. Mon rôle est de travailler pour aider à la libération de nos otages », a poursuivi le chef de l’Etat, lors d’une conférence de presse en Suisse. « Et mon rôle est de continuer à préserver, dans cette période, l’unité du pays et de ne jamais renvoyer dos à dos les uns et les autres », a-t-il insisté.

Le président français a également été interpellé sur un manque de clarté concernant la guerre entre Israël et le Hamas que lui reprochent certains. Il a affirmé défendre une position « équilibrée » et qui n’a « jamais varié ». « Nous reconnaissons, de manière complète, le droit d’Israël de se défendre et de lutter contre le terrorisme, mais parce qu’Israël est une démocratie (…), ce droit à se défendre doit s’inscrire dans le cadre du droit international humanitaire et en respectant les règles de la guerre (…). Nous n’avons jamais varié », a-t-il lancé.

Cette position « est de ne jamais transiger sur le droit d’Israël de vivre en paix et en sécurité dans la région, et la France a aussi toujours soutenu les aspirations légitimes du peuple palestinien et continuera d’œuvrer pour une solution à deux Etats », a martelé le président. « Nous n’avons jamais varié », a-t-il insisté. Il a aussi affirmé « assumer la totalité des propos » tenus dans un entretien à la BBC, qui ont incité les Israéliens à demander « une clarification ».

« Pas de double standard pour la France »

« Je revendique et j’assume la totalité des propos que j’ai pu tenir devant vos confrères de la presse anglo-saxonne, parce qu’ils correspondent à cette ligne qui condamne aussi les bombardements contre les populations civiles et qui s’émeut de la même manière d’un enfant qui est tué. (…) Il n’y a pas de double standard pour la France », a-t-il dit.

Interrogé sur la situation de l’hôpital Al-Shifa, le plus important de la bande de Gaza, Emmanuel Macron a condamné « avec la plus grande fermeté » les bombardements d’infrastructures civiles à Gaza. Il a insisté sur le fait que cela ne valait « pas seulement pour les bâtiments, mais [aussi pour] les personnes qui y soignent », rappelant que des dizaines d’humanitaires et de fonctionnaires internationaux avaient trouvé la mort dans les bombardements intensifs que mène Israël dans l’enclave palestinienne depuis l’attaque sans précédent du mouvement islamiste Hamas le 7 octobre sur le territoire israélien.

L’opération de l’armée israélienne dans l’hôpital Al-Shifa, abritant selon elle une base stratégique du Hamas, a suscité vives inquiétudes et condamnations mercredi de la part d’acteurs de la communauté internationale.

Le Monde avec AFP

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