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Emmanuel Macron envoie Sébastien Lecornu en tournée de rattrapage au Proche-Orient

Le ministre de la défense, Sébastien Lecornu, s’entretient avec le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, au Caire, le 15 novembre 2023.

Par un simple message sur X, le ministre des armées, Sébastien Lecornu, a annoncé, mardi 14 novembre, de façon inattendue, partir en tournée au Proche et au Moyen-Orient. Une tournée qui a débuté mercredi en Egypte et qui doit se poursuivre en Arabie saoudite, puis passer, jeudi, par les Emirats arabes unis et par le Qatar, avant de se conclure, vendredi 17 novembre, par une escale en Israël, une première pour un ministre des armées français depuis l’année 2000.

Ce périple, préparé dans la plus grande discrétion, a officiellement été demandé à M. Lecornu par le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, afin de tenter de contribuer à enrayer l’escalade régionale liée à la guerre entre Israël et le Hamas. Ce voyage se veut aussi la continuation de celui du président de la République, fin octobre, en Egypte, en Israël, dans les territoires palestiniens et en Jordanie.

Trois semaines après la première tournée présidentielle, la mission confiée à M. Lecornu apparaît aussi destinée à rattraper plusieurs propositions et déclarations du chef de l’Etat qui ont semé le trouble dans les pays arabes et en Israël. La France, qui déplore quarante ressortissants morts dans les attaques du 7 octobre et huit disparus et présumés otages, cherche encore à définir son rôle diplomatique et militaire dans les vastes chamboulements géopolitiques que provoque le conflit.

La proposition inopinée et non concertée de M. Macron, le 24 octobre, lorsqu’il était à Jérusalem aux côtés du premier ministre Benyamin Nétanyahou, de déployer contre le Hamas la coalition internationale mise en place en 2014 pour lutter contre l’organisation Etat islamique au Levant, a ainsi été observée avec une large circonspection par nombre d’acteurs de la région. L’annonce improvisée le lendemain, depuis le Caire, de l’envoi en Méditerranée, d’un porte-hélicoptères amphibie (PHA), le Tonnerre, présenté comme un navire à vocation « hospitalière », alors que celui-ci n’avait pas été appareillé pour une telle mission, a obligé l’état-major des armées à précipiter l’envoi d’un deuxième PHA, le Dixmude, mieux doté.

Conséquences du positionnement de la France

Officiellement, la visite de M. Lecornu a surtout des visées opérationnelles et sécuritaires : les armées contribuent à l’envoi d’aide humanitaire pour la population de Gaza, au moyen de vols de fret vers l’Egypte. En outre, la France dispose aussi d’une importante base militaire aux Emirats arabes unis, où sont en permanence déployés 650 militaires adossés notamment à un escadron de Rafale. L’envoi des deux navires porte-hélicoptères répond aux inquiétudes sur la dégradation possible de la situation au Liban, où le mouvement chiite Hezbollah, affilié à l’Iran, procède à des tirs de roquettes réguliers contre Israël, auxquels réplique l’armée israélienne.

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