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Voyage d’Anne Hidalgo en Polynésie : une association anticorruption dépose une plainte

Anne Hidalgo, le 6 octobre 2023.

Une association anticorruption a annoncé, mercredi 15 novembre, avoir porté plainte contre X pour détournement de fonds publics après le voyage en octobre en Polynésie de la maire de Paris, Anne Hidalgo, au cœur d’une polémique et raillée par l’opposition. Dans sa plainte déposée, mardi, auprès du parquet de Paris, l’association AC !! Anti-Corruption questionne le « but affiché » du déplacement, qui était de « vérifier les installations de surf, dans le cadre des JO 2024 » qui se tiendront du 26 juillet au 11 août.

La maire de Paris en « a profité pour rendre visite à sa fille, qui vit sur une île proche de Tahiti », souligne l’association. Mme Hidalgo était accompagnée de Pierre Rabadan, adjoint aux sports, Jacques Martial, adjoint aux outre-mer, mais aussi de son conjoint, ajoute l’association.

« Immédiatement se pose la question de savoir qui a payé le déplacement », soulève l’association. Selon la Ville de Paris, les frais de transport de la délégation parisienne se sont élevés à 40 955 euros et ceux d’hébergement et de restauration à 18 545 euros. « Soit le voyage était officiel, et donc devait être pris en charge par la Ville, soit il était privé et devait l’être à titre personnel », pointe la plainte.

Interrogé par Le Parisien le 2 novembre, l’entourage d’Anne Hidalgo expliquait que tous les billets retour avaient été payés par la Ville, avant de rectifier : « Anne Hidalgo a payé [le sien]sur ses deniers propres, avant le départ de la délégation », a-t-il assuré. Les voyages retour de deux membres de la délégation, qui avaient également décidé de rester sur place quelques jours supplémentaires à titre privé, auraient, eux, bien été payés par la Ville.

Un voyage « régulier sur le plan déontologique »

En Polynésie, la maire de Paris aurait dû effectuer plusieurs rencontres mais n’a « pas communiqué » sur ces rendez-vous, souligne la plainte, tandis que son adjoint Pierre Rabadan a assuré la visite du site de Teahupoo, à Tahiti, où doit avoir lieu l’épreuve de surf.

Lundi, la mairie a reconnu que l’édile socialiste ne s’était pas rendue en personne sur le site, mais a assuré que cette décision avait été prise « à la demande du président polynésien » Moetai Brotherson, du fait de « tensions locales ».

Le voyage était « régulier sur le plan déontologique », a aussi estimé vendredi la commission de déontologie de la Ville de Paris. « Il est noté qu’une partie du programme n’a pas été réalisée par la maire de Paris mais par Pierre Rabadan, en sa qualité d’adjoint (…) en charge notamment des Jeux olympiques et paralympiques, à compter du 21 octobre après-midi. Ainsi, la Ville de Paris n’a pas financé sur des fonds publics l’activité personnelle et privée de la maire de Paris et n’a pas subi de préjudice », a expliqué la commission.

L’association espère que le parquet de Paris ouvrira des investigations pour déterminer « s’il y a des fautes ou pas », selon son président Marcel Claude.

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Le Monde avec AFP

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