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Etats-Unis : la menace d’un shutdown recule après un vote à la Chambre des représentants

Mike Johnson, le président de la Chambre des représentants, à Washington, le 14 novembre 2023.

La Chambre des représentants a approuvé, mardi 14 novembre, une rallonge du budget de l’Etat fédéral américain afin d’empêcher le fameux shutdown, cette « fermeture » qui entraîne la paralysie de l’administration du pays.

Ce texte, soutenu par des élus démocrates et républicains, doit encore être adopté au Sénat d’ici à minuit dans la nuit de vendredi à samedi afin d’écarter totalement cette menace. Mais cela devrait être une formalité.

Les dissensions au Congrès sont telles – entre républicains majoritaires à la Chambre et démocrates à la manœuvre au Sénat, et au sein même des républicains – que les élus sont actuellement incapables de voter des budgets d’un an, contrairement à ce que font la plupart des économies du monde. Les Etats-Unis doivent se contenter d’une série de mini-budgets d’un ou deux mois, et à chaque fois que l’un de ces budgets expire, tout est à refaire.

Deux échéances différentes

Il est très courant que des accords de dernière minute soient trouvés sur ces lois de finances. Mais les dernières négociations autour du budget fédéral américain, fin septembre, avaient plongé le Congrès dans le chaos. Des élus trumpistes, furieux que le président républicain de la Chambre d’alors, Kevin McCarthy, ait conclu un accord de dernière minute avec le camp démocrate, l’avaient destitué, une situation absolument inédite.

Cette fois, l’accord mis sur la table propose de prolonger le budget à deux échéances différentes : une partie jusqu’à mi-janvier, l’autre jusqu’à début février. Il a été présenté par le nouveau président de la Chambre, Mike Johnson, inconnu du grand public et doté d’une expérience très limitée au sein de l’état-major républicain.

L’élu de Louisiane, de son propre aveu, cherche encore à prendre ses marques. « Cela ne fait que trois semaines que je fais ce boulot », a-t-il déclaré mardi lors d’une conférence de presse. Mais la plupart des élus des deux camps ne veulent pas d’une cessation de paiement, extrêmement impopulaire, à l’approche des fêtes de Thanksgiving.

Composer avec les trumpistes

Comme son prédécesseur, Mike Johnson est contraint de composer avec une poignée de trumpistes, partisans d’une orthodoxie budgétaire très stricte, et les démocrates, qui refusent de se voir dicter la politique économique du pays par des lieutenants de l’ancien président.

Ce sont ces mêmes élus conservateurs qui avaient poussé les Etats-Unis au bord du gouffre il y a quatre mois. La première puissance mondiale avait alors évité in extremis un défaut de paiement à la suite de longues négociations entre l’administration Biden et les conservateurs.

En cas de shutdown, le pays ralentirait subitement : 1,5 million de fonctionnaires seraient privés de salaire, le trafic aérien serait perturbé, tandis que les visiteurs des parcs nationaux trouveraient porte close.

Le Monde avec AFP

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