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Etats-Unis : avec une inflation nulle entre septembre et octobre, Wall Street jubile et parie sur la fin de la hausse des taux

Les prix aux Etats-Unis n’ont pas augmenté entre septembre et octobre, tandis qu’ils n’ont progressé que de 3,2 % sur un an, selon les chiffres publiés mardi 14 novembre par le ministère du travail américain. Résultat, ce fut un feu d’artifice à Wall Street : les opérateurs considèrent désormais que la probabilité que la Fed, la banque centrale américaine, augmente ses taux à l’issue de la prochaine réunion de son comité de politique monétaire, mi-décembre, est quasi nulle.

Logiquement, les taux de marchés ont reflué. Le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans a fortement reculé, passant de 4,6 % à 4,45 % – ce chiffre avait dépassé les 5 % courant octobre, son niveau le plus élevé depuis 2007. Qui dit taux plus faibles dit valeur actuelle des profits futurs plus élevée et réduction des coûts de financement. Conséquence : l’indice S&P 500 des grandes entreprises américaines a fini la séance de mardi en hausse de 1,9 %, tandis que le Nasdaq, riche en valeurs technologiques, bondissait de 2,4 %.

En réalité, les opérateurs estiment que la Fed, en dépit de ses déclarations de fermeté, en a fini avec son cycle de hausse des taux. Ceux-ci sont passés d’un peu plus de zéro en mars 2022, à l’issue de la crise du Covid-19, à 5,25 % fin juillet, dernière hausse en date. « L’inflation est morte », clame sur X l’investisseur californien Ross Gerber.

Dans le détail, l’indice a profité de la baisse des prix de l’essence, qui ont reculé de 5 % en un mois. L’indice hors énergie et alimentation n’a augmenté que de 0,2 % (contre 0,3 % le mois précédent) et de 4 % sur un an. Ce dernier chiffre est le plus bas depuis deux ans. Cette hausse s’explique à hauteur des deux tiers par le logement, dont les prix ont augmenté de 6,7 % sur un an, en dépit de la hausse des taux enregistrées depuis plus de dix-huit mois.

Biden : « Je ne vais pas lâcher prise »

Joe Biden s’est immédiatement réjoui de ce chiffre meilleur qu’attendu. « L’inflation est désormais en baisse de 65 % par rapport à son pic (…). Je me bats pour continuer à réduire les coûts pour les familles (…). Je ne vais pas lâcher prise », a tweeté le président des Etats-Unis, qui s’est réjoui de ce que « le taux de chômage est resté inférieur à 4 % pendant vingt-et-un mois consécutifs – la plus longue période depuis plus de cinquante ans ». Les sondages montrent que les Américains ne créditent pas Joe Biden des progrès sur l’inflation, tandis que le président de la Fed, Jerome Powell, a mis en garde sur le risque d’être « induit en erreur par de bons chiffres pendant quelques mois ».

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