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A Strasbourg, visite guidée de cinq lieux patrimoniaux réhabilités

Au cœur de Strasbourg, le centre-ville est inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco et la municipalité s’est vu attribuer, en 2013, le label Ville d’art et d’histoire. « Réhabiliter le bâti est dans l’ADN de l’administration et des élus, relève Frédéric Thommen, directeur de l’architecture et du patrimoine de Strasbourg et de l’Eurométropole. De même que faire avec l’existant et reconstruire la cité sur elle-même. » Dès les années 2000, dans le cadre de la reconquête des anciennes friches portuaires, l’un des entrepôts a été transformé pour accueillir la médiathèque André-Malraux, tout en respectant la mémoire et l’allure de ce bâtiment industriel construit dans les années 1930. C’était en 2008 et, à l’époque, il y a eu d’autres exemples.

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Depuis 2020, la nouvelle municipalité écologique a accéléré cette démarche. « Nous voulons valoriser notre patrimoine et optimiser le foncier », assure Suzanne Brolly, adjointe chargée de la ville résiliente et du suivi du plan local d’urbanisme. Un inventaire du patrimoine de la ville et de l’Eurométropole a été réalisé. « L’objectif, explique-t-elle, est de faire en sorte qu’il n’y ait plus de bâtiment qui ne serve à rien, et d’identifier ceux qui peuvent changer de fonction. »

L’Hôtel des postes restauré, devenu lieu de vie et de travail

L’intérieur de l’Hôtel des postes.

Emblématique de la ville, de style néogothique, l’Hôtel des postes, au cœur du quartier de Neustadt, a ouvert fin 2022 un nouveau chapitre de son existence, après une réhabilitation de ses 20 000 mètres carrés, lancée quatre ans plus tôt par Bouygues Immobilier. L’enjeu était de préserver, de réhabiliter et de valoriser le patrimoine architectural, tout en l’intégrant dans la ville, avec une pointe de modernité. Le lieu mêle aujourd’hui des logements, des bureaux, une brasserie, une résidence pour des personnes âgées encore autonomes, et le bureau de poste historique, qui conserve son emplacement. « C’est la mixité qui a gagné, dans le respect du patrimoine existant », se félicite Arnaud Berger, directeur des opérations à la direction Grand Est du promoteur.

Selon les préconisations de l’architecte des Bâtiments de France (ABF), un diagnostic des éléments patrimoniaux a été réalisé en vue de leur intégration dans le projet, et les interventions sur le bâti existant ont été limitées. Tout a été isolé de l’intérieur. Dans les parties communes ont été conservés et rénovés les cages d’escalier angulaires, les couloirs voûtés, les poteaux en fonte et les fresques. Dans les 60 logements en accession, les galeries avec voûte, les portes et leurs encadrements magistraux ainsi que le sol en terrazzo ont été restaurés. Les toitures datant de 1896 ont été préservées également. Les façades néogothiques donnant sur la rue ont été nettoyées et rénovées, « pour retrouver la couleur originelle », souligne Arnaud Berger.

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