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Turkish Airlines se lance à l’assaut des compagnies du Golfe

Des avions de Turkish Airlines sur le tarmac du grand aéroport d’Istanbul, le 23 mai 2023.

A l’occasion du Dubai Airshow, le salon de l’aéronautique de Dubaï, qui a ouvert ses portes lundi 13 novembre et se poursuivra jusqu’au vendredi 17 novembre, les commandes s’enchaînent. En toute logique, c’est la compagnie dubaïote Emirates qui a frappé la première : elle a annoncé une commande de 90 Boeing 777X, ce qui représente un coup de pouce majeur pour le programme du plus grand biréacteur du monde, attendu en 2025 après cinq ans de retard, selon des sources industrielles citées par l’agence Reuters.

Emirates a également ajouté cinq Boeing 787 supplémentaires à un contrat existant, déclarant que l’ensemble des nouveaux avions à fuselage large valait plus de 50 milliards de dollars (46,8 milliards d’euros, aux prix catalogue). La compagnie partenaire FlyDubai a également lancé l’événement par une commande de trente Boeing 787-9, sa première de gros-porteurs.

Parallèlement, l’Arabie saoudite poursuit sa montée en puissance dans la région. Riyadh Air devrait ainsi finaliser une transaction pour cent Boeing 737 Max, moyennant environ 12 milliards de dollars, prix catalogue.

Augmenter la taille de la flotte et la moderniser

Un porte-parole d’Airbus a répondu presque simultanément par l’annonce que le groupe et Turkish Airlines avaient conclu un accord de principe pour une « importante commande d’avions commerciaux ». Comme pour peaufiner les derniers détails de cette prochaine opération d’importance, Guillaume Faury, PDG de l’avionneur européen, a marqué une halte à Istanbul, samedi 11 novembre, avant de se rendre à Dubaï.

La compagnie turque s’apprêterait à passer commande de pas moins de 355 appareils. Un contrat valorisé, prix catalogue, à plus de 53 milliards de dollars. Dans le détail, Turkish Airlines souhaite gonfler sa flotte de 90 long-courriers A350, le dernier-né des super-jumbos d’Airbus. Elle entend aussi renforcer son réseau moyen-courrier, avec l’apport de 250 A321neo d’Airbus.

A y regarder de plus près, cela ne constitue pas une surprise. En mai, quelques semaines avant l’ouverture du Salon du Bourget (du 19 au 25 juin), près de Paris, Ahmet Bolat, PDG de Turkish Airlines, avait fait part de son intention d’acquérir six cents nouveaux avions. Selon lui, ceux-ci doivent s’ajouter à ceux de la compagnie au cours des dix prochaines années.

En se positionnant ainsi, Turkish Airlines montre un peu plus ses muscles. Depuis quelques années, à bas bruit, la Turquie vise à s’imposer comme un hub incontournable entre l’Europe et l’Asie. Cette ambition affichée par les autorités d’Ankara s’est d’abord traduite par la construction d’un nouvel aéroport à Istanbul, entré en service en 2019 et d’une capacité, dans un premier temps, de 90 millions de passagers par an.

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