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11-Novembre : Emmanuel Macron rappelle que « la nation n’oublie pas » avant un hommage au capitaine Dreyfus

Emmanuel Macron lors du 105e anniversaire de l’armistice du 11 novembre 1918, mettant fin à la première guerre mondiale, samedi 11 novembre 2023 à Paris.

A l’occasion des commémorations du 11-Novembre, pour le 105anniversaire de l’armistice de 1918, le président de la République a rendu un hommage à Georges Clemenceau, sur les Champs-Elysées, et a présidé une cérémonie officielle place Charles-de-Gaulle, sous l’Arc de triomphe.

Devant la tombe du Soldat inconnu, où la flamme est ravivée chaque jour depuis 1923, Emmanuel Macron a prononcé un discours rendant hommage aux anciens combattants ainsi qu’aux trois soldats français morts en Irak cet été.

Le chef de l’Etat a salué « l’inconnu » qui est « de tous les horizons », de « tous les métiers », et de « toutes les convictions, croyant et franc-maçon, agnostique et libre-penseur, protestant et musulman, catholique et juif ».

« La flamme ne s’éteindra jamais »

« Aux pires heures de la seconde guerre mondiale, le jour même de l’invasion nazie, les ennemis d’alors qui défilaient sous l’Arc n’osèrent empêcher le rallumage de la flamme, ployant devant quelque chose de plus grand que leur hostilité, la force du sacrifice d’un peuple pour ses idéaux », a-t-il déclaré.

« Cette flamme, toujours, accompagne nos jours et perce nos nuits », a-t-il dit. « La nation n’oublie pas (…). Le 11-Novembre, jour de commémoration de l’armistice de la Grande Guerre, est désormais le jour de tous les morts pour la France. »

« L’inconnu est cette résistance, cette certaine idée de la France que nous chérissons (…). En tombant pour cette terre charnelle et spirituelle qu’est le sol de France, le Soldat inconnu signifie cette fraternité d’armes, de deuil et d’espérance, a-t-il continué. Et la flamme sur sa tombe, depuis cent ans, ne s’est jamais éteinte. Et elle ne s’éteindra jamais. »

Pour célébrer ce centenaire, un spectacle de son et lumière sur l’Arc de triomphe sera organisé samedi à 18 h 30, en présence de centaines de porte-drapeaux.

Hommage à Alfred Dreyfus et aux soldats musulmans

En début d’après midi, le ministre des armées, à la demande du président de la République, a rendu un hommage spécifique, à l’école militaire, à Alfred Dreyfus, officier condamné parce que juif, puis réhabilité par la République.

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« Il s’agit, à travers la figure d’un homme, qui en dépit de l’injustice subie, décida de conserver l’uniforme de la République et se battit pour elle en 14-18, de perpétuer ceux qui ont su faire vivre l’esprit de la République, en dénonçant ouvertement l’antisémitisme », précise l’Elysée.

En marge des commémorations à Paris, Emmanuel Macron a affirmé qu’il serait « par le cœur et par la pensée » à la marche contre l’antisémitisme dimanche, en dénonçant « beaucoup de confusion » et de « récupération » à ce sujet. « Mon rôle est plutôt de bâtir l’unité du pays et d’être ferme sur les valeurs », de « prendre des décisions, de dire des mots quand il faut les dire et d’agir, sinon je peux manifester toutes les semaines », a-t-il dit.

De son côté, le ministre de l’interieur Gérald Darmanin a déposé samedi une gerbe à la Grande mosquée de Paris en mémoire des soldats musulmans morts pour la France pendant la première guerre mondiale. Le préfet de police de Paris Laurent Nuñez, la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse et la maire du 5e arrondissement Florence Berthout, assistaient également à la cérémonie.

Entre 70 000 et 100 000 combattants musulmans sont morts pour la France pendant la Grande guerre.

Le Monde

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