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Amours de jeunesse : « Une des premières choses qu’il me dit, c’est qu’il ne me laissera plus partir »

Première rencontre

Je suis américaine et je grandis non loin de Washington. Ma ville est jumelée avec une ville de France et, à 18 ans, mon baccalauréat en poche, j’ai envie d’apprendre le français. Je décide donc d’y partir un an : je suis logée chez une famille d’accueil et je vais au lycée. A la rentrée, au bout de quelques jours, je demande à changer de filière car je préfère fuir les maths, et j’arrive en terminale littéraire. Je me rends au cours d’anglais, et il y a une place libre à côté d’un garçon. Je vois qu’il me regarde, et il y a ce petit frisson. Il est beau, il a un regard enivrant. C’est un vrai coup de foudre, j’en tremble presque.

L’anglais est une matière très facile pour moi, évidemment ; pour lui aussi, car c’est celle qu’enseigne sa mère. Alors, comme on s’ennuie un peu, on discute en échangeant des petits mots. Mathieu est un peu philosophe, il est très français, se pose beaucoup de questions sur la vie. Il me drague un peu, aussi, mais lui sort avec une fille du lycée, et moi j’ai un copain qui m’attend aux Etats-Unis.

Cela reste un simple crush, rien ne se passe entre nous, et je suis très triste de devoir repartir aux Etats-Unis. L’été suivant, je reviens rendre visite à ma famille d’accueil, qui est vraiment devenue une deuxième famille, pendant un mois. Je suis désormais célibataire, et Mathieu et moi projetons d’aller ensemble à Paris voir un concert de Bénabar au Zénith. J’ai acheté les billets et il a pris un hôtel pour la nuit, c’est notre premier date. On se retrouve à la gare, et dès qu’on se pose dans le train, il m’embrasse. Je suis aux anges. C’est une très belle soirée, tout comme le reste de mon séjour. On passe énormément de temps ensemble, on fait des soirées dans les bars, il joue de la musique avec ses copains. Mais l’été touche à sa fin, et je ne ressens pas de volonté de sa part d’avoir une relation à distance. Il est très libre, très jeune, ne se projette pas dans une vie de couple avec des enfants. A la gare, il m’embrasse sur le quai, et voilà.

Quand je rejoins les bancs de l’université aux Etats-Unis, on continue à s’écrire. Je rencontre un autre jeune homme (français, lui aussi !) qui travaille à l’ambassade. Du jour où je raconte ça à Mathieu, il ne répond plus à mes mails. Il m’arrive parfois de chercher sa trace, mais il n’a pas de comptes sur les réseaux sociaux, il est assez mystérieux, et je laisse tomber. Je reviens souvent en France voir mes amis et, à chaque fois, je me dis que je vais peut-être le croiser.

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