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Olivier Faure refuse de participer à la prochaine « rencontre de Saint-Denis » entre Emmanuel Macron et les chefs de parti

Convié par le président de la République, Emmanuel Macron, à une nouvelle « rencontre de Saint-Denis » avec les chefs de parti politique le 17 novembre, le socialiste Olivier Faure a décliné l’invitation, lundi 6 novembre, lors d’un entretien à la chaîne Public Sénat.

Le premier secrétaire du Parti socialiste (PS) appuie sa décision sur la lettre reçue dimanche par les chefs de parti dans laquelle le président de la République propose de réitérer une rencontre sur le format de celles qui se sont tenues le 30 août et le 12 octobre ; cette dernière était entièrement consacrée au conflit entre le Hamas et Israël et a eu lieu au palais de l’Elysée.

Le chef de l’Etat écrit vouloir « poursuivre » les réflexions engagées « sur les pistes d’évolution du référendum ». Il propose d’élargir le champ des sujets aux « questions de société », dont celle de l’immigration.

« Il y a là un appel du pied aux Républicains qui le réclament à cor et à cri, comme le RN [Rassemblement national] », réagit M. Faure. « Ce deal-là, je n’y participerai jamais », affirme le socialiste, ajoutant que, dans son courrier, M. Macron fermerait la porte aux propositions de référendum de la gauche sur la taxation des superprofits et la réforme des retraites. « S’il veut se marier avec la droite et pousser le raisonnement jusqu’à l’extrême droite, grand bien lui fasse, ce sera sans moi », poursuit M. Faure.

« Il n’y a jamais eu de consensus, sur aucun sujet d’ailleurs »

« Dans ces rendez-vous avec le chef de l’Etat (…), nous sommes là pour donner un avis et après il essaie de faire croire que, ayant donné notre avis, il a réussi à trouver une synthèse qu’il produirait devant les Français, qui serait le résultat d’un consensus global entre nous. Mais il n’y a jamais eu de consensus, sur aucun sujet d’ailleurs », poursuit le premier secrétaire du PS. « Je ne veux pas supprimer le Parlement, je crois à la démocratie, je crois au fait qu’il y ait des lieux où on puisse voter », ajoute-t-il.

La France insoumise s’est montrée réservée sur son éventuelle participation. Du côté des écologistes, une réponse officielle sera donnée mardi, mais l’entourage de Marine Tondelier, secrétaire nationale d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV), explique que sa présence permettrait d’évoquer les sujets environnementaux et de justice sociale, et de pousser pour un cessez-le-feu à Gaza puisque les sujets internationaux seront abordés. Les instances du Parti communiste doivent évoquer la question dans la journée de lundi.

M. Macron propose également d’abaisser à un million d’électeurs, contre près de cinq millions actuellement, le seuil pour permettre l’organisation d’un référendum d’initiative partagée (RIP).

Le Monde avec AFP

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