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Tennis : à Bercy, l’étoile de Grigor Dimitrov scintille à nouveau

Grigor Dimitrov frappe un smash, lors de sa demi-finale face au Grec Stefanos Tsitsipas, à Bercy, le 4 novembre 2023.

On a retrouvé Grigor Dimitrov. Comme en 2014, comme en 2017, comme en 2019. C’est un peu l’histoire de sa vie : la carrière du Bulgare oscille entre trous noirs et renaissances épisodiques. Depuis le début de la semaine, son étoile brille dans le ciel de Bercy après avoir dangereusement pâli.

Samedi 4 novembre, le 17joueur mondial s’est qualifié pour la finale du Masters 1000 parisien, la deuxième seulement de sa carrière dans la catégorie la plus prestigieuse du tennis après les Grands Chelems. Sa première, à Cincinnati (Ohio) en 2017, reste le dernier titre rangé dans son armoire à trophées, qui en compte huit.

Avant la demi-finale entre Novak Djokovic et Andrey Rublev, les 15 000 spectateurs du court central étaient venus se régaler devant un duel d’esthètes au revers à une main, les occasions de le faire étant de plus en plus rares sur le circuit. Au bout du compte, c’est surtout Grigor Dimitrov qui a assuré le spectacle, vainqueur de Stefanos Tsitsipas (6-3, 6-7, 7-6). Le Grec (numéro 6 mondial) a eu droit à un récital des grands jours de la part de celui dont l’encombrant surnom, « Baby Fed », a longtemps collé à la raquette.

Le Bulgare était le premier coupable : il n’a jamais caché avoir copié en culotte courte la gestuelle et la technique de son idole, Roger Federer. Le Suisse est retraité des courts depuis un an, mais samedi, son fantôme rôdait sur le court : les « figures » aériennes de Grigor Dimitrov étaient des copies conformes de l’ancien maestro, autant que ses fulgurances en revers. Dans ce domaine, la comparaison avec son glorieux aîné a peut-être rarement été aussi pertinente qu’à propos de son slice, prodigieusement rasant sur surface dur intérieur.

« Le slice aide beaucoup pour préparer un point. Et c’est vrai que ça a toujours été un coup très naturel pour moi, je l’utilise beaucoup. En fait, c’est probablement l’un des premiers coups que j’ai appris à maîtriser et c’est pour ça que je suis si à l’aise avec », disait-il vendredi, après son huitième de finale face au Polonais Hubert Hurkacz, sa 40victoire de l’année. Un bilan qu’il n’avait plus atteint depuis la saison 2017, parachevée par une couronne au Masters et une 3e place mondiale.

« J’essaie de me donner une nouvelle chance »

« Il défendait vraiment bien, il a joué de manière solide et a commis peu de fautes directes », a résumé Stefanos Tsitsipas. Revenu à une manche partout au terme d’un jeu décisif à sens unique, ses quatre balles de break dans le troisième set hanteront probablement le Grec. Le dernier jeu décisif fut un feu d’artifice du Bulgare avec trois passings et un lob « qui mériteraient d’être accrochés au Louvre », a-t-on entendu dans les tribunes. Grigor Dimitrov s’est déjà offert mercredi (au 2tour) le numéro 3 mondial, le Russe Daniil Medvedev, trois semaines après avoir envoyé au tapis le crack espagnol Carlos Alcaraz à Shanghaï (Chine). A 32 ans, il termine cette saison 2023 en trombe.

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