En direct, guerre Israël-Hamas : trente-quatre ressortissants français et leurs familles ont quitté Gaza vendredi, selon le Quai d’Orsay

Image de couverture : Fumée aperçue dans le sud de la bande de Gaza, à Rafah, après des bombardements israéliens, le 3 novembre. SAID KHATIB / AFP

L’armée israélienne a annoncé jeudi soir avoir « achevé l’encerclement de la ville de Gaza », une semaine après le début de son opération terrestre dans le territoire palestinien.
Israël a annoncé renvoyer à Gaza tous les travailleurs gazaouis bloqués sur son sol depuis l’attaque du Hamas, le 7 octobre. De façon générale, « Israël coupe tous les liens avec Gaza, il n’y aura plus de travailleurs palestiniens de Gaza », a dit le cabinet de sécurité israélien dans un communiqué.
En visite en Israël, le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, a affirmé vendredi avoir discuté avec le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, de la possibilité de « pauses humanitaires » dans le conflit entre Israël et le Hamas afin de protéger les civils palestiniens et de pouvoir augmenter la distribution de l’aide.
La Maison Blanche avait demandé plus tôt une pause « temporaire, localisée » des combats dans la bande de Gaza, et non un cessez-le-feu général, afin de permettre que « l’aide humanitaire entre » et que « les gens sortent ».
Le puissant chef du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, n’a pas annoncé que sa formation, alliée du Hamas, s’engageait dans la guerre, mais il a déclaré que les combats à la frontière israélo-libanaise « ne seraient pas limités » à l’échelle observée jusqu’à présent et que les opérations du Hezbollah vont s’intensifier « de jour en jour ».
Le Croissant-Rouge palestinien a annoncé, jeudi, avoir reçu 102 camions d’aide humanitaire au terminal de Rafah. « Jusqu’à présent, 374 camions au total ont été reçus, mais aucune autorisation n’a encore été obtenue pour acheminer du carburant », a dit l’organisation.
Israël a « déploré » les propos d’experts des Nations unies qui estiment que le peuple palestinien « court un grave risque de génocide ». Israël juge « déplorable et profondément préoccupant » que les experts « répètent une propagande faite par l’organisation terroriste Hamas », dans un message sur le réseau X (anciennement Twitter) de l’ambassade d’Israël à Genève.
Jeudi, selon un bilan de l’ONU, 60 Palestiniens blessés ainsi que quelque 400 étrangers ont pu quitter Gaza via Rafah, seule fenêtre sur le monde pour le territoire assiégé par Israël et plongé dans une situation humanitaire catastrophique. Un premier contingent de plus de 400 personnes avait été évacué mercredi. L’Egypte a affirmé se préparer à accueillir jusqu’à « 7 000 » étrangers.
Le ministère de la santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, a annoncé jeudi que 9 061 personnes, dont 3 760 enfants, avaient été tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre.
Le porte-parole de Tsahal, Daniel Hagari, a déclaré, jeudi matin, que « 242 personnes » étaient détenues par le Hamas dans la bande de Gaza. Il a ajouté que 332 soldats de l’armée israélienne étaient morts au combat depuis le 7 octobre.