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A Paris et dans la Seine-Saint-Denis, cinq galeries pour une chasse aux trésors design

Elles ouvrent leurs portes à tous, montrant des objets du quotidien devenus, en quelques années, des trésors. L’occasion de s’inspirer du design historique ou de créations contemporaines qui, comme les cailloux du Petit Poucet, balisent le futur. A Paris et à Saint-Ouen, tour de cinq galeries aux goûts marqués, abritées dans des lieux qui, tous, valent aussi le détour.

Galerie Kreo, laboratoire créatif

Exposition « Virgil Abloh : Echosystems », du 21 septembre au 28 octobre 2023 à la galerie Kreo.

A peine ont-ils fermé les portes de l’exposition « Virgil Abloh : Echosystems », sillonnée par plus de 5 000 personnes – la plupart n’étaient pas des collectionneurs, mais des fans du créateur pluridisciplinaire et ex-directeur artistique de Louis Vuitton, disparu en 2021 –, les voilà qui accueillent les œuvres du designer breton Ronan Bouroullec.

Didier et Clémence Krzentowski, cofondateurs de la galerie Kreo, n’hésitent pas, depuis plus de vingt ans, à donner carte blanche aux créateurs, ce qui leur a permis de fédérer autour d’eux la plus belle palette de stars de la discipline, de Ron Arad à Martin Szekely, de Konstantin Grcic à Marc Newson, en passant par Hella Jongerius, tous avides de liberté. Cette galerie, tête chercheuse du design contemporain, est nichée dans une ancienne boîte de nuit parisienne du quartier de Saint-Germain-des-Prés, à l’architecture en arcades sous une verrière signée Gustave Eiffel. Passé ses portes ouvertes à tous, c’est à coup sûr découvrir un inédit.

Galerie Kreo 31, rue Dauphine, Paris 6e.

Galerie Vauclair, dans un jardin d’hiver

 Ambiance XIXe siècle baroque à la Galerie Vauclair.

C’est un lieu fétiche pour tous ceux qui aiment le rotin ou le bambou, façon fauteuil Emmanuelle ou miroir soleil, mais aussi les assiettes anciennes et les barbotines, ces poteries aux fleurs ou aux végétaux exubérants en relief. La galerie, tenue par Laurence Vauclair et son époux, Denis Rouquette, rue de Beaune, à Paris, en plus des puces de Saint-Ouen, offre un voyage dans le XIXe siècle baroque, version jardin d’hiver.

Les soupières-choux, les fauteuils français en bois de rosier 1900 ou les vases bleus de Théodore Deck paradent dans une mise en scène confiée aux décoratrices Laura Gonzalez en 2021, Sandra Benhamou en 2022, et Emilie Bonaventure cet automne, qui instillent un peu de leur univers. Où l’on découvre qu’il y a « une facilité insolite à marier nos pièces vintage aux intérieurs et à l’art contemporains », se félicite la pétulante Laurence Vauclair.

Galerie Vauclair 24, rue de Beaune, Paris 7e.

De gauche à droite : tabouret de Lukas Cober, bureau de Valentin Loellmann, sculpture murale de Marei Rei, suspension de Diane de Kergal, tabourets d’Elise Gabriel & Bertrand Gravier et console de Damien Gernay à la Galerie Gosserez.

Galerie Gosserez, pépinière de talents

Marie-Bérangère Gosserez, ancienne commissaire-priseuse, puis pucière à Saint-Ouen, à la tête de la galerie portant son nom lancée en 2010, a l’art de dénicher des talents buissonniers. Le luminaire Harmattan (2021) par Diane de Kergal, aux abat-jour poétiques directement tissés par des vers à soie, entrait dans ses collections avant celle du Mobilier national. De même que cette lampe du Bordelais Vincent Poujardieu au motif nid-d’abeilles, fabriquée en aluminium aéronautique dans une usine d’Anglet, dans la Nouvelle-Aquitaine, qui a été offerte par la mairie de Bordeaux au roi Charles III et à la reine consort Camilla lors de leur visite d’Etat en septembre.

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