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Cinq marchés à découvrir en Ile-de-France

LA LISTE DE LA MATINALE

Le jour du marché, la banlieue parisienne ressemble à un village. Pas besoin d’aller à Paris, tout est là, marchandise et animation, sous la halle et dans les rues ! Comme le montre leur diversité, les marchés de banlieue sont des miroirs gourmands de leur quartier. Nous en avons sélectionné cinq.

Sous les platanes, à Aulnay-sous-Bois

Le marché de la gare, à Aulnay-Sous-Bois, « plus beau marché d’Ile-de-France ».

La halle s’ouvre face à la gare, centre névralgique de la commune, à mi-chemin entre les cités, au nord, et les pavillons, au sud. On y trouve de tout, fromages, viandes, légumes, et aussi ces délicieuses olives aux mille assaisonnements. Désignée « plus beau marché d’Ile-de-France » en 2019, la place marchande se prolonge sous les platanes élancés du boulevard de Strasbourg, où se tient le traiteur Ondel, qui propose charcuteries et plats cuisinés depuis 1935 : l’un des rendez-vous les plus prisés du dimanche à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Plus loin, un attroupement se forme autour d’un minuscule stand. C’est un camelot, spectacle de plus en plus rare, sauf en banlieue parisienne. Le démonstrateur présente des « remèdes naturels », sels de bain au pin ou au curcuma, et délivre, sans jamais cesser de parler, ses conseils d’ami : « Vous avez mal aux pieds ; il ne faut pas prendre cette crème-là, mais plutôt celle à la vigne rouge. » On ne sait pas si ça marche, mais les chalands repartent les mains pleines.

2, bd du Général-Gallieni. Mardi, jeudi, dimanche.

Dans la caverne miraculeuse de Bourg-la-Reine

La halle de Bourg-la-Reine et ses étals aux couleurs éclatantes.

On pourrait passer devant sans remarquer l’entrée. A 100 mètres de la gare RER de Bourg-la-Reine (Hauts-de-Seine), la halle ressemble à une vaste caverne, odorante et joyeuse. Bio ou pas, quatre-vingt-cinq commerçants y officient, à tous les prix. Au moment de choisir un saucisson chez Benoît & Amélie, éleveurs et bouchers dans l’Aube, des connaissances se retrouvent, souvenir de l’époque où leurs enfants fréquentaient la même école. « S’il n’y avait pas le marché, on ne se verrait plus », assurent-ils. Les tables des primeurs éclatent de couleurs.

Le fromager Verdot, connu pour sa boutique dans le centre-ville de Sceaux, ravit les amateurs. A chaque bout de la halle se tient une petite buvette, idéale pour un café ou une bière, où ripaillent les commerçants à l’heure de la remballe. Les voisins, eux, célèbrent le samedi de banlieue dans quelque jardinet pour un apéro de fin de marché.

65, bd du Maréchal-Joffre. Mercredi, samedi.

Un dimanche au village, à Créteil

A Créteil, atmosphère à l’ancienne au marché du vieux village.

Dans le Val-de-Marne, à rebours des immeubles en béton des années 1970, ce Créteil-là est villageois, dominé par son église Saint-Christophe du XIIe siècle et par sa halle de style Baltard. Les Cristoliens y patientent devant les bacs remplis de glace des deux poissonniers ou pour choisir les pasteis de nata, gâteaux portugais du boulanger. A la sortie, le rémouleur aiguise les couteaux, le marchand d’huîtres a installé ses bourriches, les acras de légumes et le colombo antillais excitent l’odorat, tout comme les « poulets fermiers laqués » du rôtisseur d’origine asiatique.

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