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Un rapport de l’ONU alerte sur six risques catastrophiques pour la planète

Une vue aérienne d’un glacier, dans le nord du Groenland, le 4 octobre 2023.

Fonte des glaciers, forte chaleur, mais aussi crise des systèmes d’assurance et débris spatiaux : à un mois de la COP28, un nouveau rapport de l’université des Nations unies, publié le mercredi 25 octobre, met en garde contre six menaces qui pourraient faire basculer des systèmes indispensables à la vie humaine. Le concept de point de basculement climatique est désormais régulièrement utilisé par les scientifiques : l’effondrement de la calotte glaciaire du Groenland ou celui de la forêt amazonienne en sont des exemples.

Ce nouveau rapport propose, lui, de créer une nouvelle catégorie, baptisée « points de bascule de risques », se concentrant sur l’interaction entre la nature et des systèmes construits par les humains. L’ONU donne le système d’alimentation en eau et en nourriture comme exemple.

« En abîmant la nature et la biodiversité, en polluant à la fois la Terre et l’espace, nous nous dirigeons dangereusement vers de multiples points de bascule de risques, qui pourraient détruire les systèmes dont notre vie dépend », a déclaré Zita Sebesvari, auteure principale du rapport.

Des risques moins cités dans les discussions climatiques

L’analyse alerte sur certaines menaces déjà souvent décrites, comme la fonte des glaciers mettant en péril l’approvisionnement en eau, ou la disparition d’espèces animales jouant un rôle-clé pour leur écosystème. Mais elle met aussi en valeur certains risques moins souvent cités dans le cadre de discussions climatiques.

L’un d’eux est l’accumulation de débris spatiaux menaçant de créer des collisions en chaîne qui pourraient rendre l’orbite terrestre inutilisable pour nos satellites – dont un grand nombre servent à nous avertir de catastrophes météo.

Un autre est la menace pesant sur le système d’assurance : avec la multiplication des catastrophes, leurs prix augmentent, et certains assureurs se retirent même de certaines zones, laissant les populations sans filet de sécurité.

Un autre risque est l’épuisement des eaux souterraines, utilisées en majeure partie pour l’agriculture, afin de compenser le manque d’eau lors, par exemple de sécheresses. En Arabie saoudite, ces puits sont déjà asséchés, note le rapport, et l’Inde est également proche du point de bascule.

Analyser les réponses possibles

Les auteurs proposent aussi une nouvelle approche pour analyser les réponses possibles à ces crises, en les classant en deux catégories : les solutions visant à éviter les causes du problème, et celles d’adaptation face à des changements inévitables.

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Chacune de ces solutions peut en outre s’inscrire dans le système existant, ou bien chercher à le transformer. Par exemple : face à l’augmentation des températures, l’installation de climatiseurs est une solution d’adaptation au sein du système, tandis que la réduction des émissions de gaz à effet de serre cherche à le transformer, en visant la cause du problème.

Selon le rapport, les solutions mises en place aujourd’hui cherchent surtout à retarder les points de bascule, plutôt qu’à réinventer les systèmes de fonctionnement.

Le Monde avec AFP

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